Avec d’un côté l’Ukraine, qui mise sur le soutien américain pour récupérer ses territoires annexés du Donbass et de la Crimée, et de l’autre la Russie, qui menace à mi-voix de raser le pays si Kiev ne renonce pas, la situation est au bord de l’embrasement.
Accusations ukrainiennes
Le 11 mars dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé un décret réaffirmant que l’Ukraine ne reconnaissait pas « l’acquisition obligatoire ou automatique » de la citoyenneté russe par les ressortissants ukrainiens « vivant dans le territoire temporairement occupé ». Le décret stipule également que l’Ukraine « se réserve le droit de recourir à tous les moyens nécessaires pour protéger ses droits et libertés, son indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale ».
Le 1er avril, Kiev a ensuite accusé la Russie de se préparer à entrer dans le Donbass, et même de vouloir « tenter de pénétrer plus loin dans le territoire ukrainien ». Un haut responsable ukrainien a également affirmé que les « Russes étaient en train de travailler sur la compatibilité de leurs forces avec celles des séparatistes » et que « leurs unités militaires seront prêtes à attaquer dès la mi-avril ».
Menaces russe
Mais devant l’impatience ukrainienne, Moscou reste de marbre. « Nous exprimons notre inquiétude face aux tensions croissantes et au fait que, sous une forme ou une autre, la partie ukrainienne puisse prendre des mesures conduisant à la guerre. Nous ne voulons vraiment pas voir cela », a déclaré jeudi dernier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le Kremlin est allé plus loin le lendemain, vendredi 2 avril, prévenant que la Russie prendrait « toutes les mesures nécessaires » en cas d’ingérence militaire occidentale en Ukraine. Le chef de la diplomatie russe s’est d’ailleurs montré on ne peut plus clair : Notre président « l’a dit il n’y a pas longtemps, mais cette déclaration est toujours d’actualité : ceux qui essaieraient de déclencher une nouvelle guerre dans le Donbass détruiront l’Ukraine ».