Site icon La Revue Internationale

Birmanie : le Français Total financerait la junte militaire

Birmanie-Total-junte militaireBirmanie-Total-junte militaire

En Birmanie, le groupe français Total est accusé de financer ou plutôt de  soudoyer les généraux de la junte militaire qui sévit dans le pays.

Total cumule les casseroles et non des moindres depuis qu’une enquête sème le trouble sur sa présence en Birmanie. Révélée par deux journalistes du Monde, la nouvelle fait parler d’elle dans la presse car non content d’être dans une situation pour le moins controversée en Birmanie, Total financerait les généraux de la junte militaire birmane en leur versant de généreux dividendes sur des comptes offshore.

Petit rappel. Depuis les années 90, Total exploite l’immense champ gazier de Yadana en Birmanie, et assure la gestion de l’infrastructure de transport qui le relie à la Thaïlande. Déjà à l’époque, Total est accusé d’être complice d’un déplacement de population et de travail forcé sur le chantier du pipeline. C’est la Fédération internationale des Droits de l’Homme qui a critiqué l’action de Total en Birmanie en déclarant que ce projet est « néfaste et malvenu à maints égards, moralement et politiquement en particulier et il constitue en outre l’occasion de violations graves, répétées et avérées des droits de l’homme ».

Plus de 30 plus tard, nouvelle affaire. Le coup d’Etat de la junte militaire en Birmanie a engendré un fuite de plus de 100 000 documents officiels. Les journalistes du Monde les ont consultés et y ont trouvé des traces et des preuves de montages financiers opaques de la part de Total. Le groupe s’arrange d’un côté pour ne pas payer d’impôt et de l’autre pour verser de copieuses sommes d’argent à plusieurs généraux de la junte militaire.

Total justifie ces opérations dans un communiqué en déclarant que ce montant n’est autre qu’un « schéma classique validé par les autorités de l’époque et qui s’est poursuivi avec les gouvernements successifs à ce jour ».

Quitter la version mobile