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Total verdit son nom mais lance deux projets gaziers en Afrique

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Le groupe Total modifie son nom pour verdir son image mais développe dans le même temps deux projets gaziers et pétroliers en Afrique.

Total n’en est plus à un paradoxe près, la preuve avec les récents événements que le groupe gazier et pétrolier enchaîne depuis deux semaines. En Birmanie, le groupe est soupçonné de financer la junte miliaire en reversant à ses principaux responsables de copieux dessous de table sur des comptes bancaires offshore.

Dans le même temps, les ONG environnementales accusent le groupe énergétique de ne pas en faire assez pour lutter contre le dérèglement climatique, investissant toujours autant dans les énergies fossiles. Il faut dire que Total vient de rendre publics deux projets majeurs en Afrique, l’un portant sur l’exploitation d’un immense champ pétrolier en Ouganda et l’autre sur l’exploitation d’un gisement gazier de premier plan en Papouasie.  

Sous la pression publique, Total a décidé de verdir son image, pour prouver qu’il n’est pas le mauvais élève que l’on décrit. TotalEnergies sera donc la prochaine identité officielle du groupe qui veut se positionner sur toutes les énergies, fossiles comme renouvelables. D’ailleurs, pour prouver sa bonne foi, le groupe indique qu’il alloue en cette année 2021 20% de ses investissements sur l’énergie renouvelable et sur l’électricité. Quelle est la part réelle des investissements sur les énergies renouvelables ? Aucune indication sur ce point.

Si les ONG  pointent du doigt Total pour son inaction climatique, les investisseurs également. Et à la direction du groupe, cela va finir par être problématique. D’autant que quelques jours auparavant, l’Agence internationale de l’énergie a appelé les responsables politiques du monde entier à stopper dès à présent tout nouveau projet d’exploitation de charbon, de pétrole et de gaz. Mais pour l’heure, Total temporise, la neutralité carbone n’est que pour 2050 et d’ici là, le groupe énergétique français compte bien continuer à exploiter le filon des énergies fossiles le plus possible.

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