Suite à l’annonce de la création de l’alliance AUKUS (Australia, United Kingdom, US) et l’annulation du contrat du siècle entre l’Australie et Naval Group, la France a décidé de rappeler son ambassadeur aux Etats-Unis, Philippe Etienne, vendredi dernier. L’absence du diplomate aura toutefois été de courte durée, son retour à Washington étant prévu pour la semaine prochaine.
« Processus de consultations approfondies »
Dans un communiqué publié par l’Élysée et la Maison Blanche, les présidents Macron et Biden ont déclaré vouloir « restaurer la confiance » entre leurs deux nations, et Joe Biden a reconnu que la crise aurait pu être évitée si des consultations avaient été ouvertes en amont. « Des consultations ouvertes entre alliés sur les questions d’intérêt stratégique pour la France et les partenaires européens auraient permis d’éviter cette situation. Le Président Biden a fait part de son engagement durable à ce sujet », stipule le communiqué.
Messieurs Macron et Biden ont « décidé de lancer un processus de consultations approfondies visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance et à proposer des mesures concrètes pour atteindre des objectifs communs », peut-on lire ensuite.
Importance stratégique de l’Union européenne
Washington a ensuite rappelé qu’il était « nécessaire que la défense européenne soit plus forte et plus performante, en contribuant de manière positive à la sécurité transatlantique et mondiale et en complétant le rôle de l’Otan ». « Les États-Unis réaffirment que l’engagement de la France et de l’Union européenne dans la région Indo-Pacifique revêt une importance stratégique, notamment dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne pour la coopération dans la région Indo-Pacifique récemment publiée », précise le communiqué.
Pour finir d’apaiser Paris, les États-Unis se sont également engagés à « renforcer leur appui aux opérations antiterroristes conduites par les États européens dans la région du Sahel, dans le cadre de leur lutte commune contre le terrorisme ».