En dépit des graves pénuries au Royaume-Uni, Boris Johnson exclut tout retour en arrière dans le Brexit.
Alimentation, carburant, matières premières… les pénuries sont légion au Royaume-Uni et placent Boris Johnson sous le feu des critiques. Car la principale explication à ce phénomène inédit résiderait dans l’application du Brexit qui prive la Grande-Bretagne de nombreux travailleurs étrangers en charge de transport et de livrer les précieuses denrées.
Aussi, durant l’ouverture du congrès annuel du Parti conservateur, la question épineuse du Brexit a une nouvelle fois été mise sur la table. Boris Johnson s’est fendu d’un discours dont la finalité était de rassurer ses partisans mais aussi voire surtout l’opinion publique qui commence à sérieusement grogner.
Le Premier ministre britannique a ainsi coupé court à tout suspens en faisant savoir qu’il excluait tout simplement de revenir sur le Brexit, de revenir à un modèle de fonctionnement défaillant qui a selon lui engendré de graves conséquences pour le Royaume-Uni.
Boris Johnson persiste et signe : le Brexit est bien la meilleure des solutions et le restera. Plus encore, pour le Premier ministre, le Brexit a permis de mettre un terme à un modèle reposant sur « les bas salaires, de faibles qualifications et une productivité chroniquement basse ».
Quid des pénuries ? Pour l’homme, il s’agit simplement d’une mauvaise période à passer, d’une « période d’ajustement » temporaire.
Reste que la situation est toujours autant problématique et que les quelques 200 militaires qui vont livrer le carburant aux stations-services ne suffiront pas à compenser les milliers voire les dizaines de milliers de travailleurs étrangers ne pouvoir plus officier au Royaume-Uni depuis l’entrée en vigueur du Brexit.