Site icon La Revue Internationale

Coup d’Etat militaire au Soudan

Soudan, coup d'EtatSoudan, coup d'Etat

Lundi 25 octobre, un putsch a été ordonné par le général Abdel Fattah al-Burhan pour remplacer le premier ministre civil, Abdallah Hamdok, ainsi que plusieurs de ses ministres. L’objectif ? Mettre fin à ce gouvernement corrompu et enfin conduire le Soudan vers «un État civil et des élections libres en 2023».

Envenimement depuis septembre

La tension n’a fait que monter depuis la tentative de coup d’État militaire déjoué le 21 septembre dernier. Des militants favorables aux militaires se sont réunis pour un sit-in devant le palais présidentiel, et quelques jours plus tard les partisans du régime sont descendus en masse dans les rues pour clamer leur soutien au gouvernement, et « défendre la révolution ». Ces manifestations ont « été un déclencheur car ça a confirmé les alignements des uns et des autres », souligne Roland Marchal, chercheur à Sciences Po.

Le général al-Burhan a immédiatement appelé au calme, promettant de former dès que possible un gouvernement «avec des personnes compétentes» et de «respecter les engagements internationaux». «Il en ressortira peut-être un mal pour un bien. Les militaires vont se rendre compte qu’ils ne contrôlent plus le Soudan», estime un diplomate. 

Léger apaisement depuis

Monsieur Abdallah Hamdok et son épouse ont été ramenés chez eux mardi soir « sous étroite surveillance », a fait savoir le bureau du premier ministre. « Plusieurs ministres et dirigeants politiques sont toujours en état d’arrestation dans des endroits inconnus », précise le communiqué.

Un apaisement apprécié côté américain. « Le secrétaire d’Etat se réjouit de la libération du premier ministre et renouvelle son appel aux forces militaires soudanaises pour qu’elles libèrent tous les dirigeants civils en détention et garantissent leur sécurité », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Ned Price.

Quitter la version mobile