En Argentine, des milliers de manifestants ont protesté contre le remboursement du prêt du FMI.
Réunis par milliers dans les rues de Buenos Aires, les manifestants sont venus dénoncer le remboursement du prêt accordé par le FMI à l’Argentine.
En 2018, l’institution avait en effet octroyé un prêt de 44 milliards de dollars au pays dans le but de mener d’importantes réformes à plusieurs niveaux. Mais pour les manifestants, il est hors de question de rembourser ce qui est par ailleurs le prêt le plus importants jamais délivré par le FMI.
La raison ? L’épaisse enveloppe n’a pas été dépensée comme elle le devait et n’a pas produit les effets escomptés.
Pour l’un des représentants de la gauche radicale argentine, le prêt du FMI aura des conséquences des plus néfastes pour les Argentins : « ce plan voudrait dire plus de pauvreté, plus de chômage, plus d’inflation, une dévaluation… Le gouvernement le sait très bien, le FMI fixe ses conditions comme il l’a toujours fait ». Et d’ajouter au sujet de la dette « Elle n’a pas été contractée pour répondre aux besoins de la population dans son ensemble. Si cet argent avait été investi dans des infrastructures ou pour soutenir l’industrie, ce serait différent ».
Il faut dire qu’en effet, le FMI conditionne une ligne de prêt à une restructuration massive voire radicale des pays qui en profitent. Ouverture à la concurrence internationale des monopoles d’état, gel voire diminution drastique des dépenses publiques… En prêtant à l’Argentine, le FMI attend en retour d’en faire un nouveau champion du néo-libéralisme avec les conséquences néfastes que cela peut engendrer sur un pan entier de la population.