Vendredi 17 décembre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a présenté deux projets d’accord destinés aux Etats-Unis et à l’OTAN, censés conférer des « garanties juridiques » à la Russie contre les actions de l’alliance.
Nombreuses requêtes
Ces deux textes, baptisés « accord sur les mesures pour assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des États membres de l’Otan » et « traité entre les États-Unis et la Fédération de Russie sur les garanties de sécurité », concernent principalement l’Ukraine et les autres pays situés à l’est du rideau de fer.
Moscou a par exemple demandé à l’OTAN de ne plus mener d’activité militaire « sur le territoire de l’Ukraine et dans d’autres pays d’Europe de l’Est, du Caucase du Sud et d’Asie centrale », et a enjoint les pays de l’est à ne « pas utiliser leurs infrastructures pour toute activité militaire ou de développer une coopération militaire bilatérale ».
La Russie demande également à l’alliance de « ne pas conduire d’exercices avec plus d’une brigade dans une zone frontalière convenue », en échange de quoi elle ne déploiera pas « de missiles intermédiaires et à courte portée là où ils peuvent toucher le territoire de l’autre camp ».
Rejet américain
« Il est essentiel que les garanties de sécurité pour la Russie soient couchées sur le papier et aient force de droit », a exigé monsieur Riabkov, demandant que les négociations débutent dès le samedi 18 décembre.
Mais les Etats-unis ont immédiatement opposé un refus catégorique aux exigences russes. Il n’y aura pas de « compromis » sur « le fait que tous les pays ont le droit de décider de leur propre avenir et de leur politique étrangère sans être soumis à une influence extérieure », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki. Il n’y aura pas non plus « de discussions sur la sécurité européenne sans les alliés et partenaires européens » de Washington, a-t-elle insisté.