Les Etats-Unis pourraient vendre à la France les catapultes qui propulseront les aéronefs du porte-avions de nouvelle génération. Il devrait s’agir de catapultes électromagnétiques EMALS (ElectroMagnetic Aircraft Launching System) et non pas d’un système à vapeur comme sur le Charles de Gaulle.
Nombreux avantages
Bien que cette catapulte soit plus chère qu’une catapulte à vapeur, avec un montant estimé à 1,321 milliard de dollars, les experts s’accordent à dire que cette somme vaut bien les nombreux avantages qu’apporteront les EMALS. En effet, il apparaît que leur rendement énergétique est bien meilleur, que leur maintenance est plus facile, qu’elles sont moins bruyantes, et qu’elles exercent une moindre contrainte physique sur les appareils.
Toutefois, selon l’US Navy, les catapultes EMALS équipant ses nouveaux porte-avions de la classe USS Gerald Ford représentent tout de même 25% des coûts totaux du navire, une dépense qui doit donc être considérée avec soin.
Intérêts de politique étrangère
Pour convaincre le Congrès d’approuver cette vente, le DSCA, l’organisme chargé des exportations d’armement américain, a vanté plusieurs autres avantages pour les USA.
La « vente proposée soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en contribuant à améliorer la sécurité d’un allié de l’Otan, qui constitue une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Europe », a d’abord fait valoir la DSCA.
De plus, ce partenariat entrainera l’envoi en France « d’environ 40 représentants du gouvernement américain et des entrepreneurs pendant dix semaines par an au cours des années 2033-2038 pour soutenir l’installation du système à bord du PANG, sa mise en service, sa certification, les tests de compatibilité des aéronefs, la certification du poste de pilotage et les essais en mer », insiste l’agence.