Jeudi 26 mai, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a accusé Pékin de vouloir « remodeler l’ordre international », et prévenu que les Etats-Unis feraient tout pour contrer le projet chinois. Pékin a immédiatement crié à la calomnie, et dénoncé l’attitude hégémoniste de Washington.
« Environnement stratégique autour de Pékin »
Par son discours jeudi, Antony Blinken a remis Pékin au centre des préoccupations de Washington, après des mois concentré sur la guerre en Ukraine. « La Chine est le seul pays qui a à la fois l’intention de remodeler l’ordre international et de plus en plus les moyens de le faire sur les plans économique, diplomatique, militaire et technologique, a affirmé le secrétaire d’Etat. La vision de Pékin nous éloignerait des valeurs universelles qui ont soutenu beaucoup des progrès du monde dans les 75 dernières années ».
Pour contrer la Chine, Antony Blinken a donc prévenu que Washington allait « œuvrer à créer un environnement stratégique autour de Pékin, pour faire progresser notre vision d’un système international ouvert et inclusif ». Le secrétaire d’Etat a également dénoncé la « coercition croissante » de la Chine, l’accusant « d’essayer de mettre fin aux relations entre Taïwan et des pays à travers le monde, et de bloquer toute participation (de l’île) au sein des organisations internationales».
Colère de la Chine
Le but de ce discours était « d’endiguer et de bloquer le développement de la Chine et de maintenir l’hégémonie et la puissance américaines », a dénoncé vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.
Antony Blinken a « répandu de fausses informations, exagéré la menace chinoise, il s’est ingéré dans les affaires intérieures de la Chine et a calomnié sa politique intérieure comme extérieure, a ajouté Wang Wenbin. La Chine fait part de son fort mécontentement et de sa ferme opposition ».
