Les oblasts de la région du Donbass (Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia) vont organiser des référendums pour intégrer la Russie du 23 au 27 septembre. Soutenue par l’ancien président russe Dmitri Medvedev, cette initiative n’impressionne pas Kiev, qui prévoit de « liquider » la « menace » russe.
Initiative commune
« Je pense que nous devons préparer certaines choses ensemble, que certaines de nos actions doivent être synchronisées : je propose que nous combinions les efforts de nos administrations et parlements respectifs pour commencer à résoudre les problèmes de préparation d’un référendum », a récemment annoncé le chef de la République autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, à l’occasion de son homologue de Louhansk, Leonid Passetchnik.
« Je vous informe que conformément au décret, le référendum se tiendra du 23 au 27 septembre 2022 », a pour sa part déclaré le chef de l’administration d’occupation de Kherson, Vladimir Saldo. Des propos immédiatement repris par son homologue de Zaporijjia, qui a annoncé tenir un référendum aux exactes mêmes dates.
Menaces de part et d’autre
Les annonces séparatistes ont aussitôt suscité la colère de Kiev. « L’Ukraine va régler la question russe. La menace ne peut être liquidée que par la force », a déclaré le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak. « Il y aura des combats pour chaque centimètre, ajoute Sergueï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la province de Louhansk. L’ennemi prépare sa défense. Nous n’allons donc pas nous contenter d’entrer ».
Côté russe, l’ancien président Dmitri Medvedev a sous-entendu que ces référendums placeraient les provinces rattachées à la Russie sous son bouclier nucléaire. « L’empiètement sur le territoire de la Russie est un crime nous permettant d’utiliser toutes nos forces de légitime défense, a prévenu l’ancien dirigeant. C’est pourquoi ces référendums sont tant redoutés par Kiev et l’Occident, et c’est pourquoi ils doivent être réalisés. Ils changeront complètement le vecteur du développement de la Russie pour des décennies. Après l’intégration de ces nouveaux territoires en Russie, la transformation géopolitique du monde deviendra irréversible ».