Lundi 26 décembre, l’Ukraine a demandé l’exclusion de la Russie de l’ONU, dont elle est membre permanent du Conseil de sécurité. Cette mesure, si elle était acceptée, résoudrait bien des problèmes, de l’Ukraine à la Syrie notamment, mais elle n’a hélas aucune chance d’aboutir.
« La Russie a-t-elle le droit … ? »
« Nous exprimerons officiellement notre position. Nous avons une question très simple : la Russie a-t-elle le droit de rester membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et d’être à l’ONU ? avait dans un premier temps déclaré Dmytro Kuleba, le ministre des affaires étrangères ukrainien, dans la nuit de samedi à dimanche. Nous avons une réponse convaincante et raisonnée : non, elle ne l’a pas ».
« L’Ukraine appelle les États membres de l’ONU à priver la Fédération de Russie de son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et à l’exclure de l’ONU dans son ensemble », a donc réclamé le ministère ukrainien des Affaires étrangères dès lundi dans un communiqué.
Exclusion impossible
« A un niveau inférieur, les gens se posent déjà la question de savoir ce que la Russie devrait devenir pour ne pas constituer une menace pour la paix et la sécurité », affirme le ministre ukrainien.
Mais en droit international le niveau inférieur ne compte pas, et les niveaux supérieurs non plus d’ailleurs. A cause du droit de veto, seuls les avis des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ont un vrai poids. En tant que membre permanent, la Russie ne risque donc pas d’être exclue de l’OTAN. Pas sans un abandon total du système actuel, et une refondation de l’ordre international.
