Considérée comme maladroite et plus du tout à la page, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a donné sa démission à Olaf Scholz lundi 16 janvier. L’identité de son successeur, s’il a déjà été désigné, n’a pas encore été rendue publique.
Pression médiatique
Christine Lambrecht, relativement âgée et issue d’un parti traditionnellement pacifiste, le parti social-démocrate, ne s’est apparemment pas montrée à la hauteur au vu du contexte actuel de guerre en Ukraine (se tenant à quelques centaines de kilomètres seulement de la frontière allemande). Elle n’aurait, à ses dires, pas non plus supporté la pression médiatique sur ses épaules.
« La focalisation des médias sur ma personne pendant des mois ne permet guère d’établir des rapports et des discussions objectifs sur les soldats, la Bundeswehr et les orientations de la politique de sécurité », a fait savoir la ministre pour expliquer sa décision.
Successeur inconnu
Le Chancelier Olaf Scholz a immédiatement accepté cette démission, s’accordant tout de même quelques jours pour annoncer publiquement le nom de son successeur.
Selon les experts, et pour respecter la règle de parité des sexes en vigueur au sein du gouvernement Scholz, l’actuelle commissaire parlementaire auprès de la Bundeswehr, Eva Högl, aurait toutes ses chances de prendre la relève … A condition qu’elle veuille du poste, bien sûr. En effet, celui-ci serait loin d’être prisé. « Franchement, ce ministère est tellement difficile à réformer et la liste des problèmes, si longue, que le poste n’est pas très attractif », explique Claudia Major, spécialiste de la défense à la Société allemande pour la politique extérieure (DGAP).
