La Marina militare, la marine italienne, a constaté un accroissement de la présence de navires russes en Méditerranée, une zone au carrefour de trois continents importante aussi bien pour la Russie que pour l’Otan.
« Attitude agressive »
Jeudi 23 février, le chef d’état-major de la marine italienne, l’amiral Enrico Credendino, a annoncé que la marine russe avait fortement accru sa présence en Méditerranée et adopté une « attitude agressive », entraînant « un risque d’incident ».
« Les effets immédiats sur notre sécurité liés à la guerre en Ukraine ont été identifiés en mer et sont visibles avec l’augmentation impressionnante de la présence de la flotte russe en Méditerranée et dans la Mer Noire », insiste l’officier.
Un navire en 2015, dix-huit aujourd’hui
« Un tel niveau n’a pas été observé même au temps de la Guerre froide, rappelle Enrico Credendino. Le nombre élevé de navires russes n’est pas une menace directe contre le territoire national, mais il augmente la tension et les Russes ont une attitude agressive. Il y a un risque d’incident possible et si ça se produit on ne sait pas comment ça peut finir ».
La flotte russe est passée d’«un petit navire d’appui qui était présent en 2015 à Tartous » à « quinze navires et trois sous-marins qui étaient présents en Méditerranée jusqu’à il y a quelques semaines », s’inquiète l’amiral. « La Méditerranée est une zone de turbulences, avec une compétition continue entre États riverains pour l’accès aux ressources économiques et des activités illégales, de la contrebande au trafic d’êtres humains. Elle doit donc être constamment surveillée ».
