Vendredi 10 mars, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a rencontré le président français Emmanuel Macron à Paris. Il s’agit de la troisième rencontre entre ces deux jeunes dirigeants, tous deux d’anciens banquiers d’affaires.
Premier rapprochement
Vu comme un « mondialiste » convaincu, Rishi Sunak cherche par cette visite à rassuré se alliés européen, et en particulier Paris. « Cette venue en France est aussi une manière de répondre à ces critiques, estime Georgina Wright, directrice du programme Europe de l’Institut Montaigne, Sunak montre qu’il considère l’Europe et, à l’heure où la guerre sévit sur le continent, entend montrer que la Grande-Bretagne est aussi garante de la sécurité européenne ».
« Le signal politique est important, avec une volonté d’injecter une dynamique dans la relation, ajoute la chercheuse. Mais c’est le sommet d’après qui sera le vrai test, pour voir si cette relance fonctionne ».
Revenir vers l’UE
« Il est évident que Rishi Sunak souhaite développer une relation rationnelle avec l’UE et ses pays constitutifs, estime Tony Travers, de la LSE (London School of Economics), et la signature de l’accord de Windsor, conclu avec l’UE concernant l’Irlande du Nord il y a dix jours, en est la preuve.
Sunak est « très pragmatique, il sait qu’Emmanuel Macron peut lui apporter beaucoup, notamment sur le dossier de l’immigration », ajoute Tony Travers. Il pourrait ainsi obtenir des accords de financement pluriannuels « pour mieux planifier le déploiement des ressources humaines, des équipements et des infrastructures ».
