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Alerte à la chute du satellite russe Phobos-Grunt

Les Australiens sont en état d’alerte. D’après un rapport publié sur News.com.au : une sonde spatiale russe, chargée de gaz toxique, pourrait prochainement s’écraser sur l’Australie. Lancée initialement pour prendre la direction de Mars, cette sonde pourrait faire un retour prématuré sur Terre. Un retour qui pourrait avoir des conséquences tragiques.

Une sonde chargée de gaz toxique

Un scientifique, cité par le site, décrit Phobos-Grunt. C’est un vaisseau spatial de 8,5 tonnes, alimenté par « du propergol toxique comprenant de la diméthylhydrazine dissymétrique et du tétroxyde de diazote ». Cela en fait le satellite le plus toxique à retomber sur terre. Phobos-Grunt était supposé atterrir sur la plus grande des deux lunes de Mars, Phobos, afin d’y prélever des échantillons qui auraient été ensuite analysés sur Terre.

Mise en orbite après une panne

Cependant, victime d’une « panne totale des batteries » en novembre, la sonde s’est mise en orbite autour de la Terre à près de 29 000 km/heure.
Bien que l’agence spatiale Russe (Roscosmos) a assuré que les gaz toxiques devraient probablement brûler lors de leur entrée dans l’atmosphère, entre 20 et 30 fragments – chacun pesant près de 200 kg – devraient s’écraser sur la surface de la Terre. Optimiste, la BBC assure que « avec plus de 70 % de la surface de la Terre couverte par de l’eau, il y a des chances pour que les fragments atterrissent dans les océans. »

En Australie, un risque majeur

Cependant, News.com.au ne se montre pas aussi rassurant : « Phobos-Grunt se déplace autour de la Terre à une altitude variant entre 201 et 275 km. Cela veut dire que la sonde tombera n’importe où entre la latitude 51° nord et 51° sud, ce qui couvre, notamment, la totalité de l’Australie. »
Son entrée dans l’atmosphère devrait se produire entre le 6 et 9 janvier 2012.
Si un bout de déchet spatial tombe, n’importe où en dehors des centres de population majeurs, cela pourrait toujours être en Australie : 97 % des terres demeurent inhabitées – ou semblent inhabitées – en majeure partie à cause des conditions météorologiques. Cela revient à dire que 90 % de la population vit dans 3 % du territoire, principalement près de la côte.

Le journaliste du site australien Spaceinfo.com.au, Jonathan Nally, parie également que la sonde brûlera lors de son entrée avec l’atmosphère. « Ces produits chimiques sont mortels, très mauvais, mais nous devrions être en sécurité grâce à l’incroyable chaleur dégagée lors du retour de la sonde, a-t-il dit. Après tout, ce machin est censé brûler et cette sonde n’a pas de protection contre la chaleur. »
Vient ensuite cette remarque rassurante de Nally : « Elle (la sonde) est en orbite à 30 000 km/heure, parcourant 10 000 km toutes les 20 minutes. Donc, si les estimations se trompent de 20 minutes, cela veut dire que la sonde sera en dehors de la zone prévue. »

Qui sait, Los Angeles est à près de 20 000 km de Sydney, s’il y a une erreur de 40 minutes… faites le calcul.

GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press

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