Site icon La Revue Internationale

Hassan Nasrallah : le Hezbollah ne renoncera pas aux armes

nasrallah.pngnasrallah.png

Le Sheikh Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, est apparu en public mardi dernier à l’occasion de la fête chiite de l’Achoura, qui commémore l’assassinat du petit-fils du prophète Mahomet, l’imam Hussein, qui a eu lieu au VIIe siècle. Nasrallah a prévenu ceux qui « misent sur un changement » dans le monde arabe que le groupe militant chiite continue de renforcer son arsenal militaire. Le Hezbollah et Israël se sont livrés une guerre de trente-six jours en 2006 et, jusqu’à présent, Nasrallah était rarement apparu en public par peur d’être assassiné. D’habitude, il parle à ses souteneurs à travers des messages vidéo.


Le Hezbollah est plus fort que jamais, selon Nasrallah


Son apparition a été interprétée comme une façon de montrer la force du Hezbollah, dans une période de bouleversements dans la région. Le New York Times rapporte que les responsables israéliens et les analystes n’ont pas attribué beaucoup d’importance à cette fugace apparition publique.


Nasrallah a déclaré à ses partisans que le Hezbollah est plus fort que jamais et n’abandonnera jamais les armes.


Le discours de Nasrallah a été très bref : « Je voulais être parmi vous pour quelques minutes, bien que j’aimerais être toujours avec vous » a-t-il déclaré à la foule en liesse.


Nasrallah a ensuite promis à la foule : « Nous n’envisagerons jamais d’abandonner nos armes. Nos effectifs augmentent jour après jour, nous nous améliorons et nous sommes toujours mieux entraînés. Nous devenons plus confiants dans notre futur et mieux armés. Et à ceux qui pensent que nos armes sont en train de rouiller, nous répondons que chaque arme rouillée est remplacée. »


Le Hezbollah est classé sur la liste américaine des organisations terroristes. Ses armes, qui ont été acquises avec l’aide de la Syrie et de l’Iran, représentent un problème au Liban, puisqu’elles confèrent au Hezbollah un poids militaire supérieur à celui de l’armée.


Nasrallah renouvelle son soutien au régime de Bachar al-Assad


L’agence Reuters rapporte que le discours de Nasrullah avait une intention provocatrice. Nasrallah voulait montrer que les difficultés que connaissent actuellement leurs alliés n’affectent pas le Hezbollah, qui est à la fois un mouvement politique et une force armée.


L’Associeted Press rapporte : « L’apparition de Nasrallah a voulu reporter la confiance dans un moment de bouleversements au Moyen-Orient et particulièrement en Syrie, qui est avec l’Iran le principal soutien du Hezbollah. Les Syriens et les Arabes de la région ont élevé Nasrallah au statut de héros, après la guerre de 2006 avec Israël. Depuis le soulèvement syrien, toutefois, les Syriens ont montré leur colère contre le Hezbollah, pour son soutien inconditionné au régime de Bachar al-Assad. Certains manifestants en Syrie ont mis le feu au drapeau jaune de Hezbollah et aux photos de Nasrallah. »


Pendant son discours, Nasrallah a réitéré son soutien au régime du président syrien Bachar al-Assad : « Depuis le tout début, nous avons dit clairement que nous nous tenons au côté du régime syrien, un régime de résistance contre Israël. »


Nasrallah a également accusé les États-Unis de chercher à détruire la Syrie pour « compenser leur défaite en Irak » et a rappelé à ses partisans que « les États-Unis sont l’ennemi du peuple arabe. »


Selon Yagal Palmor, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, le discours de Nasrallah « est passé largement inaperçu. » Ses paroles reflètent la conviction d’Israël selon laquelle les préoccupations de Hezbollah se concentrent actuellement sur les bouleversements en Syrie et sur les problèmes internes du Liban. Le groupe terroriste ne serait pas « en mesure d’entamer une confrontation imminente avec Israël. »


Global Post/Adaptation Melania Perciballi pour JOL Press


Quitter la version mobile