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Les cinq histoires les plus tragiques de 2011

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Famine en Somalie


Quand on parle de l’Afrique, c’est pour décrire une famine ou montrer un enfant qui meurt, de maladie, de faim, ou des conséquences de la guerre. C’est presqu’un cliché et on finit par s’en lasser.


Les histoires optimistes sont souvent négligées et passent inaperçues parmi le flot de mauvaises nouvelles qui inondent l’information au quotidien. Cependant, il serait injuste de ne pas couvrir les tragédies. Les personnes qui souffrent méritent que leurs voix soient écoutées et leurs histoires racontées.


Une importante famine a frappé la Somalie cette année. Selon les Nations unies, des centaines de personnes sont mortes chaque jour et plus de la moitié de la population était dans le besoin urgent d’aide humanitaire.
Beaucoup ont fui vers Mogadiscio, une ville dangereuse, mais où la population pensait trouver un peu de secours.


Comme dans beaucoup de tragédies du même type en Afrique, à la famine s’ajoutent les désordres politiques, notamment liés au terrorisme, qui empêchent les organisations humanitaires de venir au secours de la population.


Malades mentaux en Indonésie


Dans de nombreux pays, la maladie mentale est un véritable fléau. Aucune structure n’est adaptée à l’accueil des malades et les causes et traitements sont inconnus. Les malades sont alors cachés, exilés, abusés. En Indonésie, les malades mentaux vivent dans une épouvantable détresse et sont, souvent, condamnés à vivre enchaînés.


Guerre des cartels au Mexique


Les cartels de la drogue au Mexique ont, cette année et plus que jamais, étendu leurs tentacules. Ils se sont approchés dangereusement d’autres pays, pour le moment épargnés, tels que le Belize. Plusieurs tragédies sont venues illustrer ce développement. L’attaque du casino de Monterrey durant laquelle 52 personnes ont péri dans les flammes, ou encore les 35 corps jetés dans une décharge de Boca del Rio sont les témoins de l’accélération de la violence. D’autres crimes, plus petits, plus discrets, comme les meurtres de plusieurs blogueurs, coupables d’avoir abordé le sujet des cartels sur Internet, sont venus inonder la liste, déjà longue, des activités des cartels cette année. Les cartels se sont déclaré la guerre, faisant de l’extorsion, un style de vie dans de nombreuses villes mexicaines : paye ou meurs. Les forces spéciales mexicaines, entraînées par les États-Unis, ont été accusées de violations des droits de l’Homme en s’attaquant, de la même manière, au peuple, comme aux cartels.


Les trafics de drogue commencent à envahir les États-Unis qui se sont lancés dans leur propre guerre contre les cartels. Cette année, la violence a été telle que le président mexicain, Felipe Calderon et le président colombien, Juan Manuel Santos, ont envisagé de dépénaliser les drogues. Mais à la fin de l’année, aucune solution concrète n’avait été trouvée.


Auto-immolation au Tibet


Cette année, au moins une douzaine de personnes, moines et religieuses, se sont immolées au Tibet, en signe de protestation contre le traitement des Tibétains par la Chine. Cette pratique se répand à grande allure. En novembre, un jeune Tibétain, exilé en Inde, avait tenté l’expérience devant l’ambassade de Chine. « J’ai juste voulu montrer à tous les pays et à tous les hommes ce qui est en train de se passer » expliquait-il à Global Post, depuis l’hôpital de New Delhi. « Si je meurs comme ça, c’est bien ».


Répression en Syrie


La Syrie a rejoint le Printemps arabe en mars : les rues se sont remplies de manifestants pour protester contre le président Bachar al-Assad et son régime. Jusqu’à présent, le leader n’a pas bougé et nie toujours avoir ordonné la répression. Les forces syriennes ont tué, actuellement, près de 6 000 personnes, selon les estimations des Nations unies. De nombreux témoignages font état de tortures, d’enlèvements et de meurtres parmi les membres des familles de protestataires, ainsi que d’un réseau de civils chargés d’espionner leurs propres voisins.
Un groupe de déserteurs a commencé sa propre révolution, l’Armée syrienne libre, et un gouvernement fantôme a été créé en Turquie, mais jusqu’à présent, le soutien étranger pour le mouvement est quasiment inexistant. Les Nations unies semblent peu disposées à lancer une opération comme celle qui a renversé Mouammar Kadhafi en Libye. Et pourtant, 200 Syriens ont été tués en seulement deux jours.


Global Post/Adaptation Melania Perciballi – JOL Press

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