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Maxim Kovalsky, journaliste, victime de la censure

Des victimes de la critique

Certaines personnes ne supportent pas la critique. Et d’autres, comme le rédacteur en chef du magazine russe Kommersant Vlast, se font renvoyer à cause d’elle. D’après The Guardian, Maxim Kovalsky, ainsi que le directeur général des publications de la société, Andrei Galiyev, ont été renvoyés à cause de la dernière couverture de leur magazine.

Une couverture engagée

La couverture reprenait les récentes accusations lancées au Premier ministre Vladimir Poutine et à son parti, accusés d’avoir truqué les élections parlementaires dans le but d’assurer leur majorité.
La victoire du parti a déclenché l’indignation et la protestation parmi les citoyens qui demandaient au président Dmitri Medvedev de lancer une enquête officielle.
Sur la couverture du magazine, rapporte BBC News, Poutine regarde une urne et on peut lire en titre : « Victoire des garnisseurs d’urnes unis. »

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Le titre se veut ainsi être un jeu de mots avec le nom du parti politique de Poutine, Russie Unie.
À la suite, en sous-titre : « Comment les élections ont été falsifiées. Preuves et témoignages. »
The Guardian rapporte également qu’à l’intérieur de la publication, un reportage sur les expatriés votant en Grande-Bretagne « montre une photographie, prise par un correspondant, d’un bulletin de vote sur lequel des insultes à Poutine sont inscrites. »
On y trouve enfin une image de Poutine avec le slogan « Ennemi public n° 1 » et « Khutin Pui », un autre jeu de mots sur son nom.

L’expression de la censure

C’est le milliardaire et propriétaire de la maison d’édition Kommersant, Alisher Usmanov, qui a renvoyé Kovalsky et Galiyev.
D’après la chaîne d’information Bloomberg, cette décision a été motivée par une prétendue violation du code de déontologie journalistique.
« Par principe, je maintiens la non-interférence dans la politique éditoriale de la maison d’édition Kommersant » précisait Usmanov dans la déclaration envoyée par son service de presse. « Mais il y a eu des principes des codes de moralité et d’éthique qui ont été violés dans ce cas particulier. Le média ne devrait pas être une plate-forme pour le hooliganisme. »
Il a également prévu de traîner Kovalsky en justice. D’après la BBC, les activistes y voient un acte de censure.
Nadeshda Ashgihina, secrétaire exécutive de l’Union des Journalistes Russes, a partagé le choc de son organisation.
« C’est un exemple clair de censure de la part du propriétaire.
Kovalsky a précisé, lors de sa rencontre avec les journalistes de Bloomberg, que le gouvernement russe devenait nerveux face aux protestations de masse.

GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press

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