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Netanyahu prend soin de ses terroristes

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Nouvelle vague de violence extrémiste

L’extrême droite s’est engagée dans une nouvelle vague de violence. Une mosquée abandonnée d’un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem a été vandalisée mercredi 21 décembre. La police a quant à elle été victime d’agressions alors qu’elle tentait d’arrêter sept personnes suspectées d’avoir attaqué une base militaire israélienne.

Lors d’une session extraordinaire du cabinet, mercredi 21, le gouvernement a accepté la plupart des propositions faites par le Ministère de la Justice et la police. Il été demandé à ce que les membres de « Price Tag », une organisation d’extrême droite encore instable mais de plus en plus violente, soient considérés comme des terroristes.

Des actes activistes assimilés au terrorisme

[image:2,s]Allant à l’encontre de l’avis de ses ministres, qui l’ont mis en garde pendant des mois sur le danger grandissant de cette organisation en marge de la société, Benjamin Netanyahu continue d’assimiler ces activistes « plus à des anarchistes qu’à des terroristes ». Les médias israéliens ont cependant noté que l’ancien Chef des Forces de Défense et actuel Ministre des Affaires Stratégiques, Moshe Ya’alon, y voit une menace électorale pour Benjamin Netanyahu, précisant que les personnes impliquées dans cette nouvelle série d’attaques sont bel et bien des « terroristes ».

Des activistes jugés au même titre que les terroristes palestiniens

De ce fait, les suspects seront jugés pour ces actes terroristes dans une Cour militaire, au même titre que les activistes palestiniens. La police et les forces armées profiteront également d’une marge de manœuvre plus large dans leurs opérations. Les sept suspects arrêtés jeudi 22 décembre restent dans l’attente de la date de leur jugement. L’un des voisins ayant assisté à une arrestation dans le quartier central de Kyrat Moshe, à Jérusalem, a qualifié l’opération de « lynchage ». Deux voitures de police ont été vandalisées alors que les agents pénétraient dans les maisons.

Les services de sécurité ont demandé une permission spéciale leur permettant d’accéder aux adresses IP et à d’autres données d’identification appartenant aux personnes ayant laissé des messages sur des sites d’extrême droite. Les personnes utilisant un pseudonyme ainsi que les organisateurs sont considérés comme dangereux.

Le photographe d’un journal de droite, Major Rishon, a été assigné à comparaître pour avoir publié des clichés pris pendant les actes de vandalisme. Le journal a pour le moment refusé de communiquer ses sources.

Une tentative pour rétablir le dialogue

[image:3,s]Un chef de brigade, blessé dans une attaque il y a deux jours, est allé à la rencontre de rabbins afin de rétablir le dialogue. Ces derniers ont précisé au Colonel Ran Kahana que l’attaque avait été orchestrée par « des éléments en marge », non représentatifs du mouvement colonialiste dans son ensemble. Le représentant des rabbins séfaradesShlomo Amar, également présent lors de l’entretien, a précisé que cette jeunesse de plus en plus violente « ressent une peine profonde » à la perspective de voir les implantations illégales évacuées.

Les rabbins blâment « les politiciens » pour inciter la jeunesse à une telle violence contre les représentants de l’armée et de l’Etat.

GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press

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