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Une fusée russe illumine le ciel de Noël

[image:1,l]Non, ce n’était pas une réapparition de l’étoile de Bethléem guidant les Rois Mages vers l’enfant Jésus. La boule de feu, suivie d’une traînée lumineuse qui a été observée dans certaines parties du ciel européen, samedi 24 septembre, aux alentours de 17h30, était en fait un débris de fusée russe.


Une boule de feu suspecte illumine le ciel européen


Selon une information communiquée par l’Observatoire royal de Belgique sur son site internet « la boule de feu qui a été observée le 24 décembre vers 17h30 au-dessus de la Belgique, des Pays-Bas, de la France et de l’Allemagne était due au retour dans l’atmosphère du dernier étage du lanceur Soyouz qui a transporté, entres autres, l’astronaute André Kuipers vers l’ISS (ndlr : Station Spatiale Internationale) ».


Mercredi 21 décembre, une fusée russe Soyouz a décollé du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Juste après le décollage, une panne est survenue empêchant la mise en orbite d’un satellite de communication. Une information qui a été confirmée par le ministère de la Défense russe dans un communiqué : « Une panne a eu lieu au troisième étage de la fusée à la 421e seconde du vol. »


OVNI pour les uns, météorite pour les autres


Un soir de Noël, cette intrusion lumineuse dans le ciel ne pouvait que faire jaser. Atterrissage d’une navette extra-terrestre, OVNI ou tout simplement fin du monde, tous les témoins européens ont eu leur avis sur la question. Le Centre d’exploration des OVNI de Mannheim, dans le sud-ouest de l’Allemagne a été submergé d’appels.


Les experts, plus rationnels, ont d’abord pensé à une météorite. Le porte-parole du centre allemand de l’aérospatiale déclarait, pour rassurer la population, que « tous les ans, il tombe jusqu’à 200 tonnes de matériel sur la Terre. Parfois, il y a aussi un plus gros morceau », dans le quotidien régional WAZ.


En Belgique également, les journalistes ont relayé, sans attendre, l’information d’une suspecte apparition de météorite.


Atterrissage « rue des Cosmonautes »


Finalement, ce morceau de satellite de 50 cm de diamètre aura fait beaucoup parler de lui, pour retomber, quelques minutes plus tard, selon les autorités russes, sur le toit d’une maison en Sibérie. Aucune victime n’a été signalée « rue des Cosmonautes », là où le débris de fusée a choisi d’atterrir. Le soir de Noël, les satellites ont de l’humour.


Quant aux autres morceaux, ils devraient retomber quelque part, en Europe, d’ici quelques semaines, a annoncé la presse belge.


La malédiction spatiale russe


Les Russes ont décidement quelques difficultés à traverser la couche d’ozone. Le 8 novembre dernier, la fusée Zénit-2 décollait de Baïkonour. Elle transportait à son bord la sonde Phobos-Grunt qui devait rejoindre Phobos, un satellite de la planète Mars. À la suite d’une panne technique, le vaisseau avait changé de direction et les ingénieurs n’ont pas pu retrouver le contrôle de la sonde. Aujourd’hui encore, tout le matériel russe vole encore en orbite au-dessus de nos têtes et devrait s’écraser sur Terre avant la fin du mois de janvier 2012.

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