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Israël fait la chasse aux symboles nazis

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[image:1,l]D’après le quotidien israélien Haaretz, cette loi, qui fait polémique, interdirait l’utilisation du terme « Nazi » et des mots ayant une consonance similaire, ou tout simplement associés aux IIIème Reich et à l’Holocauste. Il en serait de même pour le port de vêtements semblables à ceux des détenus emprisonnés dans les camps de concentration, et pour l’étoile jaune. Le non-respect de cette loi pourrait coûter jusqu’à six mois de prison, et de lourdes amendes.


Une loi en réponse aux manifestations ultra-orthodoxes                      


La loi a été proposée au lendemain d’une manifestation d’ultra-orthodoxes, qui ont défilé vêtus de costumes de prisonniers. Le rassemblement a tourné à la confrontation avec les forces de l’ordre. C’était début janvier, à Jérusalem. A cette occasion, des policiers avaient été traités de « Nazis. » Selon le New York Times, les organisateurs se plaignaient des  « provocations croissantes envers leur communauté qu’orchestreraient les médias israéliens et étrangers en se focalisant sur les fanatiques qui envahissent la sphère publique. »


La manifestation du 31 décembre a rassemblé des milliers de juifs ultra-orthodoxes venus réclamer l’instauration de zones compartimentées, séparant les hommes et les femmes, dans les espaces publics. Dans certaines villes, de nombreuses filles subissent la pression des ultra-orthodoxes quotidiennement. Accusées de ne pas être habillées correctement, elle font l’objet de moqueries et se font même cracher dessus. 


De plus en plus de divisions internes


Toutefois, des lignes de fracture apparaissent au sein même de cette communauté. Certains leaders ultra-orthodoxes se tournent vers les médias, leur demandant de les aider à gérer les factions les plus extrémistes, qui ont récemment gagné en importance.


Plus de 200 000 juifs qui ont survécu à l’Holocauste vivent actuellement en Israël, mais cette raison n’est pas suffisante pour empêcher les manifestants d’abuser de symboles ou expressions liées au nazisme pour dénoncer leur situation. Pour l’Association israélienne des droits civils, le recours aux symboles de l’Holocauste est « une question majeure qui mérite un solide débat public, ce n’est pas une question qui devrait être gérée par le droit criminel. »  


Voir la vidéo : Flash Mob à Beit Shemesh



GlobalPost/Adapatation Antoine Le Lay pour JOL Press

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