Site icon La Revue Internationale

Israël se passionne pour la campagne américaine

capture_decran_2012-01-18_a_15.44.33.pngcapture_decran_2012-01-18_a_15.44.33.png

[image:1,l]L’importance des élections américaines sur le reste du monde n’est plus à prouver. On se souvient encore de l’élection de Barack Obama en novembre 2008 et des scènes de liesse bien au-delà des Etats-Unis. Quatre ans plus tard, l’intérêt ne semble pas avoir diminué. Pour preuve, ici en Israël, certains journalistes couvrent les primaires républicaines comme de véritables élections locales. Seraient-ils donc frustrés de ne pas pouvoir participer au débat sur les élections américaines ?

L’engouement des journalistes pour les primaires républicaines

Alon Pinkas, ancien consultant israélien en poste à New York et éditorialiste pour Fox News, est de nouveau omniprésent sur les écrans. Sur la route des primaires républicaines, il interprète le vote des Américains depuis des villes aux noms exotiques, comme Des Moines et Dixville Notch.

Lassé par un système parlementaire dysfonctionnel et confus, où quelques responsables influencent tous les scrutins et accordent l’investiture à leurs fidèles proches, les Israéliens sont fascinés par les Etats-Unis et l’authentique démonstration de vie démocratique que constituent ces primaires. Incroyable mais, la semaine dernière, les journaux locaux ont fait la Une avec les résultats du caucus de l’Iowa.

Les Israéliens sont en manque d’élections

Deux vérités incontestables ressortent de ces premières semaines électorales : les Israéliens ne peuvent pas prononcer le mot Iowa, avec ou sans le « w », qui n’existe pas en hébreu, et ils manifestent davantage d’intérêt pour les primaires républicaines que pour les négociations avec les Palestiniens, qui ont eu lieu le même jour et ont été largement ignorées. Le New Hampshire n’est pas plus aisé à prononcer, mais la seconde victoire de Mitt Romney a beaucoup moins ravi les Israéliens : « Le candidat Romney, qui a gagné dans le New Hampshire, a dit qu’Obama était à cours d’idées et d’excuses, » annonçait mercredi 11 janvier, en toute neutralité, une radio israélienne à 7h du matin.  « On se demande ce que cela veut dire, » poursuivait un jeune chroniqueur.

Les journalistes israéliens rêvent d’élections. Le prochain scrutin en Israël est prévu en novembre 2013 – même si, parfois, le gouvernement de Netanyahou apparaît bien fragile – et les analystes politiques ne peuvent plus retenir leur frustration.

Que se passerait-il en cas d’élections anticipées ?

Chroniqueur matinal de longue date, Razi Barka a consacré près d’une heure de son émission à une comparaison singulière entre l’actualité des primaires républicaines américaines et les appels croissants à la tenue de législatives anticipées en Israël. Pourquoi ? « Nous ne pouvons nous empêcher de nous demander, ce qui pourrait se passer s’il y avait des élections demain, » a-t-il naturellement commencé, avant d’ajouter : « comme dans le New Hampshire. »

En cas d’élections anticipées, de nombreux hommes politiques israéliens seraient mis sur la touche, si l’on en croit les journalistes politiques. Les vieux amis et rivaux, Roni Milo du parti Likoud, qui a été à la fois ministre et maire de Tel Aviv, le ministre Haim Ramon et Moshe Shahal, ministre de la communication au milieu des années 1990, s’imposeraient sans doute au nom du renouvellement.

Pure spéculation… La prochaine élection qui mobilisera les journalistes israéliens se déroulera en Caroline du Sud, prochaine étape des primaires républicaines, le 21 février. Un Etat qualifié de véritable « perle » par les radios de l’armée israéliennes : « Un peu de patience et nous saurons qui décroche celle-là. » Lyrique, en plus.

GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press

Quitter la version mobile