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Les négociations israélo-palestiniennes au point mort

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[image:1,l] L’Autorité palestinienne a annoncé, jeudi 25 janvier 2012, que les négociations avec Israël se solderaient très certainement par un échec. Une série de rencontres « exploratoires », débutée à Amman, la capitale jordanienne, le 23 janvier, devait permettre de relancer les pourparlers de paix, en suspens depuis septembre 2010.

D’après les Palestiniens, Israël aurait refusé la reconnaissance d’un futur Etat palestinien basé sur les frontières d’avant la Guerre des Six Jours, condition indispensable à la poursuite des négociations, ainsi que l’arrêt de la construction de colonies. Après à peine cinq rencontres, les discussions seraient donc sur le point de cesser, sans avoir abouti au moindre résultat. Israël affirme de son côté vouloir poursuivre le débat.

Une tentative de médiation internationale

Les diplomates de l’ONU, de l’UE, de la Russie et des Etats-Unis tentent une conciliation de dernière minute, tout en admettant avoir des doutes sérieux quant à une issue favorable des négociations. Le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahou, l’avocat Yithzak Moicho et le chef de la diplomatie palestinienne Saed Erekat se sont rencontrés mercredi pour la cinquième fois. Il s’agissait de la première rencontre diplomatique officielle depuis plus de trois ans. En 2008, les discussions avaient pris fin après une proposition de Tel-Aviv à laquelle l’Autorité palestinienne n’avait pas répondu.

En attendant l’issue des débats, la vie suit son cours pour les populations palestiniennes comme israéliennes. La région connaît actuellement un boom économique, une relative stabilité politique et a vu le nombre d’attentats terroristes baisser ces dernières années.

La lassitude de la population

La nuit dernière, les flashs d’info sur les négociations n’intéressaient pas grand monde dans les bars et les restaurants de Ramallah. Un nouveau café vient même d’ouvrir, le Chakra Café, où les informations télévisées sont formellement bannies. Le tenancier confirme en haussant les épaules : « Ce n’est pas notre affaire tout ça ».

À Jerusalem, même son de cloche, Gaia Ostrowski, une jeune Israélienne de 18 ans, tient un discours finalement assez similaire : « Ce n’est pas vraiment qu’on s’en moque, mais simplement personne ne pense réellement que les choses puissent changer. Ici, on dit souvent que les années où un jeune a l’envie de manifester pour la paix sont celles où il effectue son service militaire. Une fois qu’il a passé trois ans dans l’armée, il en a juste ras-le-bol d’entendre parler du conflit avec les Palestiniens. Tout ce qu’il souhaite, c’est oublier tout ça en allant voyager une année en Inde ».

GlobalPost/Adaptation Emmanuel Brousse pour JOL Press

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