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Dans les petits plats des chefs d’Etat

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[image: 1, l]Ils cuisinent à la Maison-Blanche, au Kremlin, à l’Elysée ou encore au Bundestag. Ces chefs cuisiniers connaissent tous les petits caprices et les gourmandises dont raffolent les chefs d’États. Ils viennent du monde entier et se réunissent une fois par an à l’occasion d’un dîner caritatif organisé par le Club des Chefs des Chefs, dont les sommes sont reversées à des associations. Cette année, début février, les festivités gastronomiques se sont déroulées à Tel Aviv.

Les mets favoris des chefs d’Etats

Qui n’a pas voulu un jour savoir ce que mangent les chefs d’Etats ? Lors de cette réunion internationale entre collègues, les différents chefs cuisiniers s’échangent les petits secrets culinaires de leur patron respectif. Ainsi, nous pouvons savoir que la famille de Barack Obama aime particulièrement manger des légumes frais, qu’à l’Elysée, le président Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy raffolent des viandes blanches avec une sauce légère et de poissons, tout comme le président russe, Dmitri Medvedev. Angela Merkel, très patriotique, préfère les spécialités berlinoises.

Au Kremlin, on veille au grain

[image: 2, s] Aux fourneaux, les chefs cuisiniers doivent parfois se soumettre aux règles strictes des chefs d’Etats. Ainsi, dans les coulisses de la cuisine du Kremlin, le chef Jérôme Rigaud, Français d’origine, s’occupe exclusivement des banquets, réceptions et dîners d’Etat, mais pas des dîners privés du président russe Dmitri Medvedev. Le chef cuisinier Rigaud n’a non seulement pas le droit de choisir ses propres ingrédients, mais toute nourriture qui rentre au Kremlin doit être analysée et contrôlée avant qu’il ne puisse la cuisiner. Pour chaque repas, le chef doit composer un éventail de six plats avec l’aide d’une brigade de 80 personnes

A Washington, le bio, c’est bon

A l’inverse, la famille du président des États-Unis Barack Obama insiste pour que des légumes frais soient servis à tous les repas, directement récoltés du jardin potager de son épouse, Michelle. « Je suis tous les jours dans le jardin », ironise Tommy Kurpradit, le sous-chef de la Maison-Blanche. Tommy Kurpradit a débuté à la Maison-Blanche à l’âge de 19 ans.

A Monaco, la carte rafffinée

[image: 3, r, s] Chez le couple princier de Monaco, la chanson est la même : « Je suis vraiment chanceux que le prince Albert aime la cuisine raffinée et surtout qu’il aime en parler », raconte Christian Garcia, chef cuisinier du prince. Albert de Monaco n’hésite pas à se confier à son chef sur les différents ratés des dîners à l’étranger ou à discuter de l’élaboration du menu de la semaine. Même la princesse de Monaco, Charlène, adore aider en cuisine au côté de la brigade de quatre personnes qui s’occupent de ses dîners. Friand de légumes frais, le prince Albert a lui aussi son propre jardin potager ainsi qu’une production de fromage et se fournit également auprès des artisans locaux.

Une symphonie gastronomique pour la paix

Le gala de Tel Aviv servait avant tout de théâtre au talent gastronomique des chefs du monde entier. Aidés de leurs collègues israéliens et palestiniens, ils ont préparé des succulents plats avec des ingrédients locaux. Le dîner, baptisé « Cuisiner pour la paix », comptait six plats, tous sans viande et cuisinés selon les rites de la religion judaïque sous la surveillance d’un rabbin.

Parmi les différents plats, le chef français Bernard Vaussion avait préparé un « bar en viennoise aux herbes, courgettes et tomates confites ». Le chef du Kremlin avait quant à lui servi «un velouté de bortsch façon Kremlin ». Le dessert était une «symphonie de pommes avec de la mousse au yaourt et des raisins caramélisés », une œuvre du chef Ulrich Kerz du Bundestag, le Parlement allemand.

Sur un fond de musique des Balkans, le gala organisé représentait bien plus qu’une simple réunion des chefs cuisiniers du monde entier. Shalom Kadosh, le chef israëlien et hôte de cette année, a déclaré : « Ces chefs sont les oreilles des chefs d’Etat. Je suis sûr qu’une fois rentrés chez eux, ils diront à leur employeur qu’Israël représente bien plus que de simples soldats à chaque coin de rue ou les tanks que l’on voit à la télévision ».

Le Club des Chefs des Chefs réunit 26 chefs cuisiniers du monde entier et se tiendra l’an prochain en Allemagne.

GlobalPost/Adaptation Sabrina Alili pour JOL Press

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