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Gilad Shalit et ses parents reçus par Nicolas Sarkozy

[image:1,l] Il est resté détenu 1939 jours. À sa libération, Gilad Shalit avait fait part de son souhait de se rendre en France, sa deuxième patrie. Quatre mois après sa libération, il effectuait son premier déplacement hors d’Israël en France, comme promis.

Nicolas Sarkozy a fait part au jeune Franco-Israélien de son estime pour le courage exemplaire dont il a fait preuve durant plus de cinq années de captivité aux mains d’une faction du Hamas.
Il a félicité Noam et Aviva Shalit, ses parents, pour leur détermination et leur dignité face à l’épreuve.

Comme pour Ingrid Betancourt, retenue en Colombie par les FARC et libérée en juillet 2008, la mobilisation de la population française a joué un rôle considérable pour sauver Gilad Shalit. Cette mobilisation a soutenu les efforts déployés par la diplomatie française pour parvenir à la libération du jeune homme.

« Gilad Shalit a mis à l’épreuve une philosophie, une des plus importantes de l’histoire d’Israël : sauver une âme, c’est sauver l’âme de tout un peuple », a rappelé le président israélien Shimon Pérès. Sauver l’âme du caporal franco-israélien était devenu une cause nationale en Israël.
En échange, l’État hébreu a consenti la libération de 1 027 prisonniers palestiniens. Du jamais vu : en 1983, Tel-Aviv avait échangé 4 500 prisonniers arabes contre 6 Israéliens et, en 1985, trois soldats capturés au Liban en 1982 contre 1 150 combattants palestiniens. 79 % des Israéliens soutiennent la décision du gouvernement.

Un enlèvement ordinaire

Le 25 juin 2006Gilad Shalit est pris en otage en lisière de la bande de Gaza. Son char est attaqué par un commando de trois groupes armés palestiniens, dont la branche militaire du Hamas. Âgé de 19 ans, il effectue son service militaire obligatoire de trois ans dans une unité de blindés, comme tous les jeunes Israéliens, garçons et filles. Né le 28 août 1986 à Nahariya, dans le nord d’Israël, il possède la double nationalité israélienne et française. Ses proches le décrivent comme sportif, bon joueur de basket et fan de cyclisme. Après des études de sciences, il décide d’aider ses parents dans la gestion de leur maison d’hôtes à Mizpe Hila, un village de Haute Galilée où il a grandi.
En échange d’informations sur le jeune caporal, les ravisseurs exigent la libération des femmes et des mineurs détenus en Israël. Le Premier ministre Ehoud Olmert refuse toute négociation, toute libération de Palestiniens. Il donne 48 heures aux ravisseurs avant de donner l’assaut sur Gaza. Dans la nuit du 27 au 28 juin, il lance l’opération « Pluie d’été », l’invasion de Gaza. Des centaines de Palestiniens sont arrêtés, une soixantaine sont tués, Gilad Shalit reste introuvable.

> Pour lire la suite : Gilad Shalit libre après 1939 jours de détention 

Le retour de l’enfant prodigue

Dès la première image, le peuple s’est enflammé. Les doutes concernant son état, qui s’étaient propagés dans tout le pays à l’approche du jour J, se sont évaporés. Bat-Chen, 24 ans, un voisin de la famille, s’est exclamé : « Maigre, blafard, peu importe ! C’est Gilad ! C’est sa voix ! Il bouge ses mains. Il marche. C’est vraiment lui. »

Ses réponses lors de l’interview donnée à des journalistes égyptiens provoquent un énorme soulagement. « Il va bien. Ses réponses sont raisonnables. Il est sain », rapporte un correspondant pour la radio de l’armée israélienne. Lorsqu’il a appris que plus de mille Palestiniens allaient sortir des prisons israéliennes, Shalit a eu cette phrase : « Je serai heureux pour eux s’ils ne reviennent pas se battre contre nous. J’espère vraiment que cet échange apportera la paix. »

> Pour lire la suite :  Gilad Shalit : le récit de sa libération

Mais aussi…

> Le point de vue d’un journaliste israélien au moment de la libération de Gilad Shalit : Entretien avec Gideon Kouts

> Les réactions de la presse internationale à la libération de Gilad Shalit : Dossier Gilad Shalit du Baromètre des médias

> La réaction de Cécilia Attias : Libération de Gilad Shalit, un espoir pour la paix

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