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Le Caucase : état des lieux

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Caucase russe :

Le Caucase russe est séparé entre sept Républiques autonomes et plusieurs zones directement administrées par Moscou.

[image:5,n,c] La Karachaïevo-Tcherkessie : une région au gouvernement prorusse marquée par les tensions ethniques.

[image:6,n,c] La Kabardino-Balkarie : une région agricole avec un gouvernement autoritaire.

[image:7,n,c] L’Adyguée : une région riche en ressources naturelles mais paradoxalement parmi les plus pauvres de Russie.

[image:8,n,c] L’Ossétie du Nord-Alanie : une région relativement riche et urbanisée avec un sol fertile renfermant gaz et pétrole.

[image:11,n,c] L’Ingouchie : une région frappée par le chômage abritant de nombreuses troupes russes. Avec peu de ressources naturelles et des tensions liées à la déportation de la population en Asie Centrale sous Staline, l’Ingouchie est une des régions les plus instables du Caucase.

[image:10,n,c] La Tchétchénie : une région renfermant du pétrole ayant longtemps connu la guerre civile. Toujours touchée par des mouvements de guérilla indépendantistes, la Tchétchénie est désormais administrée par le président Ramzan Kadyrov, soutenu par Moscou.

[image:9,n,c] Le Daguestan : La plus grande des sept Républiques autonomes russes. C’est une zone semi-aride difficile d’accès avec une culture influencée par les Mongols. Le Daguestan est majoritairement musulman est abrite plusieurs groupes djihadistes.

Les Etats indépendants :

[image:2,n,c]La Géorgie (4,5 millions d’habitants /69 700 km2)

Cette république indépendante à la population majoritairement chrétienne a pris ses distances avec la Russie au moment de l’éclatement de l’URSS. Rêvant d’intégration dans l’OTAN ou dans l’UE, le pays rencontre des problèmes à l’intérieur de ses propres frontières. Deux des régions de Géorgie, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, sont actuellement dirigées de facto par des séparatistes armés par la Russie.

[image:4,n,c]L’Arménie (3,2 millions d’habitants /29 743 km2)

Un pays montagneux sans accès à la mer. Terre chrétienne depuis les débuts du christianisme, l’Arménie a été frappée par un génocide au début du XXe siècle. En mauvais termes avec la Turquie, le pays est également en conflit avec l’Azerbaïdjan, dont une partie du territoire est enclavé à l’intérieur de l’Arménie. Les alliés de l’Arménie sont l’Iran et la Russie (avec laquelle le pays ne partage pas de frontière).

[image:3,n,clear]L’Azerbaïdjan (9,1 millions d’habitants /86 600 km2)

Allié de l’OTAN et des Etats-Unis, l’Azerbaïdjan est un pays non-démocratique qui pourrait abriter des bases militaires occidentales en cas d’attaque de l’Iran. L’Azerbaïdjan dispose de nombreuses ressources naturelles. Le pays a connu la guerre dès sa sortie de l’URSS : le Haut-Karabagh a été l’objet d’un conflit avec l’Arménie. Les deux pays sont toujours en mauvais termes à l’heure actuelle et le Haut-Karabagh est désormais de facto indépendant même si il appartient officiellement à l’Azerbaïdjan.

Conflits et enjeux :

> La Russie conserve une influence forte dans toute la région et plusieurs bases dans les régions séparatistes de Géorgie.

> Zone de conflits ethniques, territoriaux et religieux, le Caucase est souvent vu comme une « poudrière » du fait de ses grandes disparités.

>La Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont trois pays qui connaissent ou ont connu une difficile transition économique et politique vers la démocratie libérale. En cherchant l’appui de l’Iran, de l’Europe, de la Russie ou de l’OTAN, ces Etats tentent de tirer leur épingle du jeu, coincés entre plusieurs grandes puissances.

>La région du Caucase est d’une grande importance stratégique et économique. Zone de passage de plusieurs oléoducs et chemin d’accès vers l’Afghanistan, la région suscite l’intérêt des différentes puissances étrangères. « Le Caucase, analyse le géopolitologue François Thual, a cessé d’être un ‘terminal d’empire’ pour redevenir une zone de transit d’hydrocarbures et un carrefour d’influences commerciales, politiques et stratégiques ».

Une réalité par ailleurs observée par David Martel, Responsable des marchés émergents en Asie Centrale pour Thales : « de plus en plus d’acteurs étrangers cherchent à se faire une place dans cette région [le Caucase], preuve de son intérêt stratégique pour l’avenir. Entreprises comme États, tout le monde cherche à avancer ses pions, mais percer au Caucase n’est pas chose aisée. Beaucoup de critères doivent être pris en considération et la moindre erreur peut vous être fatale ».

La région du Caucase représente un enjeu stratégique pour de nombreux pays, parmi lesquels de grandes puissances économiques. Si chacun cherche à s’y faire une place, tout le monde ne pourra pas y parvenir. Un nouveau bilan devra ainsi être tiré d’ici une dizaine d’années.

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