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Steve Jobs, le cofondateur d’Apple, aurait eu 57 ans

« Yes, I can », Steve Wozniak a sans doute entendu plus que quiconque Steve Jobs prononcer ces trois mots… « Oui, je peux, je peux ». De tous les hommages qui déferlent du monde entier, de celui du président des États-Unis, et de sa femme, à celui du client anonyme, celui du cofondateur d’Apple à son alter ego en business est sans doute le plus poignant. Son verdict est sans ambages : « Steve a certainement dépassé de très, très loin tous les buts qu’il s’était fixés. C’est un peu comme quand John Lennon est mort, ou JFK, ou peut-être Martin Luther King : c’est comme un grand trou qu’on ressent. »

Les deux Steve se sont rencontrés en 1975. Wozniak vient de laisser tomber ses études à l’université de Berkeley en Californie. Il travaille dans le cadre du Homebrew Computer Club, un groupe local d’amateurs d’informatique. C’est là qu’il rencontre Jobs, de cinq ans son cadet. Il a lui aussi interrompu ses études au Reed College, tout en continuant à y suivre les cours, en 1972, et revient tout juste d’un voyage initiatique en Inde. À force de discuter, Steve et Steve sont convaincus qu’un micro-ordinateur assemblé et peu coûteux rencontrerait un public. Le 1er avril 1976, ils décident de former la compagnie Apple et partent à la conquête de la Silicon Valley.

Steve Jobs est chez lui dans la « Vallée du silicium ». Né à San Francisco le 24 février 1955, d’une mère célibataire, il a été adopté quand il avait à peine une semaine, selon sa biographie officielle.

Il a été accueilli par un couple de Mountain View, au sud de San Francisco, et a grandi en jouant au milieu des abricotiers de ce qui est devenu la pépinière informatique californienne.

C’est là, dans le garage des parents de Jobs, que les deux jeunes hommes débutent leur aventure : « On soudait du fer, on branchait des trucs, Steve était au téléphone pour acheter des pièces, trouver des ventes, parler à des gens, finir par lever de l’argent. » Wozniak était alors ingénieur chez Hewlett-Packard, son acolyte est entré comme technicien chez le fabricant de jeux vidéos Atari.

Suit le succès des ordinateurs personnels Macintosh. Mais au terme d’une lutte de pouvoir interne, M. Jobs quitte Apple en 1985 et prend la tête des studios Pixar.

En son absence, le groupe à la pomme périclite. Steve Jobs est rappelé aux commandes en 1997 et le relève, d’abord en lançant l’iMac, qui fait de l’ordinateur un objet de design.

Viennent ensuite les succès planétaires de l’iPod (lancé en 2001), baladeur numérique le plus vendu au monde, et de l’iPhone, qui marie les fonctions d’un téléphone, d’un baladeur, d’un assistant personnel et d’une console de jeux, jusqu’au récent succès de l’iPad.

« J’ai grandi dans la classe moyenne et je ne me suis jamais beaucoup intéressé à l’argent, a déclaré un jour Steve Jobs. Apple était un tel succès, si tôt, que j’ai eu la chance de ne plus avoir de souci d’argent. J’ai donc pu me consacrer à mon travail, puis à ma famille », ajoutait-il. Il ne se verse qu’un salaire d’un dollar, car essentiellement payé en options sur titres, et laisse sa fortune dépendre de l’action Apple.

Longtemps célibataire en vue, il a eu une aventure avec la chanteuse Joan Baez. Marié depuis 1991, il a quatre enfants, dont une fille née avant son mariage.

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