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Cameron et Obama à l’unisson sur le dossier afghan

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[image:1,l]Au deuxième jour de sa visite aux Etats-Unis, le Premier ministre britannique David Cameron s’est entretenu, mercredi 14 mars, avec le président américain Barack Obama dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche. Les deux chefs d’Etats n’ont pas manqué de rappeler les liens privilégiés qui unissent leurs deux pays avant d’aborder les dossiers internationaux les plus sensibles.

La veille, pour mieux réaffirmer cette « relation spéciale » entre les deux alliés, le premier ministre britannique avait eu l’honneur d’accompagner le président américain à un match de basketball dans l’Ohio lors d’un vol à bord d’Air Force One.

Afghanistan : cap maintenu, en dépit des turbulences

Les deux dirigeants ont abordé lors de leur entretien le processus de transfert de la responsabilité de la sécurité de l’OTAN aux forces afghanes qui devrait, si aucune modification du calendrier ne vient perturber cet objectif, s’achever fin 2014.

Malgré le récent scandale du massacre de 16 civils afghans par un soldat américain, Barack Obama a assuré que le retrait d’Afghanistan se ferait comme prévu. « A l’heure qu’il est, je n’anticipe aucun changement soudain au plan dont nous disposons. Nous avons déjà retiré 10 000 de nos soldats. Nous avons prévu d’en retirer 23 000 autres d’ici l’été. » David Cameron a quant à lui promis que la Grande-Bretagne tiendrait une position similaire, et qu’elle n’envisageait pas non plus de retrait anticipé.

Dans une tribune commune publiée mardi dans le Washington Post, les deux dirigeants avaient déjà pris soin d’affirmer leur communauté de vues sur le dossier afghan, alors que leurs pays sont les principaux contributeurs à la mission internationale en Afghanistan.

L’Iran et la Syrie, autres sujets de la rencontre

Les deux dirigeants ont également abordé les dossiers iranien et syrien.

La « fenêtre » de la diplomatie est en train de « se rétrécir » en Iran, selon le président américain qui, comme les pays occidentaux et Israël, soupçonne Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Une semaine après la visite à Washington du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Barack Obama a évoqué la possibilité d’une intervention militaire, tout en estimant qu’elle ne serait pas utile. « Nous ferons tout pour trouver une issue diplomatique, mais, au final, il faut que nous ayons quelqu’un de l’autre côté de la table qui prenne cela au sérieux et j’espère que le régime iranien comprend cela », a dit Barack Obama. Un point de vue partagé par David Cameron, qui penche en faveur d’une solution politique.

Le Premier ministre britannique est revenu sur ses inquiétudes de voir la Syrie plongée dans « une guerre civile et une révolution » si le régime de Bachar al-Assad continuait la répression. Mettant l’aide humanitaire en premier plan, il a engagé son pays à verser deux millions de livres (2,4 millions d’euros) supplémentaires pour fournir les rebelles et la population de la nourriture et leur apporter une assistance médicale.

Faire face à la flambée des prix du pétrole

Les deux chefs d’Etats ont abordé la possibilité de puiser dans les réserves pétrolières d’urgence afin de maîtriser la hausse du prix du baril qui menace de freiner la fragile reprise économique. Le prix de l’essence atteint des records aux Etats-Unis : 4,69$ (3,58 €) le gallon (4 litres) en Californie 3,80 $ (2,9 €) en moyenne nationale.

« Aucun accord n’a été conclu, mais nous allons continuer à travailler ensemble pour apporter une réponse aux problèmes de sécurité énergétique et du prix du pétrole », a déclaré une source au sein de l’administration Obama. 

Après leur entretien, un dîner de gala s’est tenu mercredi soir à Washington, en présence de personnalités triées sur le volet : George Clooney, Richard Branson, John Kerry, Warren Buffett, etc.

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