[image:1,l] Le président russe Dmitri Medvedev a demandé, lundi 5 mars, un nouvel examen du dossier de l’ex-patron de Ioukos, Mikhail Khodorkovski, de son associé Platon Lebedev et de 30 autres prisonniers.
Cette décision intervient après la rencontre du 20 février entre Medvedev et les représentants de partis indépendants de l’opposition, le lendemain même de l’élection présidentielle et de la victoire de Vladimir Poutine avec 64% des voix.
Ancien homme le plus riche de Russie et fondateur du géant pétrolier Ioukos, Mikhail Khodorkovski avait été arrêté sur le tarmac d’un aéroport sibérien en 2003. Il paie au prix fort son opposition à Vladimir Poutine : d’abord accusé de fraude et d’évasion fiscale, sa sentence est majorée à 13 années de prison après de nouvelles charges, incluant le blanchiment d’argent et le détournement de fonds. Régulièrement qualifié de voleur par Poutine, Khodorkovski s’est même vu accusé d’avoir été impliqué dans des meurtres alors qu’il dirigeait Ioukos par l’ancien (et futur) président russe.
La révision des cas de Khodorkovski, Lebedev et des 30 autres concernés devrait aboutir avant le 1er avril. L’avocate de l’ancien milliardaire, Karina Moskalenko se veut optimiste : « Mon client a été accusé et emprisonné au mépris de toutes les lois en vigueur en Russie, sa libération est nécessaire depuis longtemps. De toute façon, nous verrons bien si les autorités ont réellement décidé de faire un pas en avant ou s’il ne s’agit que d’un leurre pour calmer l’opposition. »
GlobalPost/Adaptation Emmanuel Brousse pour JOL Press