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Une manifestation venue dénoncer les violences subies par les femmes…
Mardi 20 décembre, en réponse aux violences infligées aux femmes par les militaires, des Égyptiennes se sont rassemblées au Caire afin d’exprimer leur indignation.
D’après le New York Times, la manifestation a été motivée par un incident survenu le week-end dernier : la vidéo d’une femme battue par des soldats s’était alors répandue sur YouTube. On y voit des militaires « retirer l’abaya d’une femme sur le sol ,de façon à faire apparaître son soutien-gorge bleu, pendant que l’un d’eux soulève sa botte avec l’intention de la frapper, décrivait le Times. L’image a fait le tour du monde et est devenue une raison de manifester pour les militants opposés au régime des militaires. La caméra a également surpris des soldats retirant les vêtements d’autres femmes. »
… rapidement généralisée aux abus du régime militaire
Les manifestants se sont rassemblés devant un immeuble du gouvernement place Tahrir, où les militaires ont récemment tenté de déloger, avec brutalité, des contestataires qui campaient là, rapporte The Guardian. Les manifestantes ont ensuite été rejointes par des dizaines d’hommes venus apporter leur soutien aux femmes. Rassemblés autour d’elles, agissant comme un « cordon de protection », ils scandaient « Les Égyptiennes sont au centre ».
D’après CNN, la manifestation a été baptisée la marche de « millions de femmes. »
Ce rassemblement qui « était censé insister sur la violence du régime envers les manifestantes » a pris de l’ampleur au point de devenir une manifestation contre la violence militaire envers tous les protestataires. « Ils étaient nombreux à afficher des photos de personnes victimes de mauvais traitements tout en appelant à un changement de régime, précise CNN. Les manifestants demandent maintenant à ce que l’autorité du Conseil Suprême des Forces Armées soit rapidement transférée vers un gouvernement civil élu. »
Le gouvernement égyptien organise des élections parlementaires en ce moment. Les militaires ont précisé qu’ils procéderaient à un transfert de pouvoir après les élections prévues pour l’année prochaine, les Égyptiens restent néanmoins sceptiques.
GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press