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Deuil national pour Ahmed Ben Bella

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[image:1,l]L’Algérie indépendante porte le deuil de son premier président en ce jeudi 12 avril. Ahmed Ben Bella s’est éteint mercredi, à l’âge de 95 ans.

La mémoire de l’indépendance

Tout le pays pleure ce héros national, pionnier du déclenchement de la guerre d’indépendance contre la France et premier président du Conseil national de la Révolution algérienne en 1962.

La dépouille de Ahmed Ben Bella est actuellement exposée, et pendant 24 heures, au Palais du Peuple d’Alger où les Algériens peuvent venir se recueillir. Le transfert du corps de l’ancien président, depuis sa maison jusqu’au Palais a été diffusé sur les chaînes de télévisions nationales. Recouvert d’un drapeau vert, le cercueil de la dépouille est entré dans le Palais, porté par six officiers et suivi par les deux filles du défunt, Mehdia et Noria.

Peu après, Abdelaziz Bouteflika, actuel président et proche du défunt a été le premier à se recueillir devant celui avec qui il avait combattu en 1962, au sein du même groupe, pour lutter contre le colonialisme.

Deuil national de huit jours

Les funérailles d’Ahmed Ben Bella seront organisées vendredi 13 avril, au cimetière d’El Alia, parmi ceux que les Algérois appellent « les Martyrs », à l’issue de la prière hebdomadaire.

La cérémonie sera également retransmise sur les chaînes de télévision nationales qui consacrent la totalité de leur programme à ce héros, depuis l’annonce de sa mort et le décret d’un deuil national de huit jours par le président en activité.

Combattant de la liberté

Acteur majeur de l’indépendance de l’Algérie, Ahmed Ben Bella a dirigé le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), équivalent du gouvernement. Le 15 septembre 1963, il est élu à la tête de l’État, mais sera renversé trois ans plus tard et emprisonné. Ce combattant de la liberté aura passé 24 ans de sa vie dans les prisons françaises et algériennes.

Jusqu’à la fin de sa vie, Ahmed Ben Bella a voulu rester actif. Depuis 2007, il présidait la Commission des Sages Africains.

Dans un communiqué de presse, le candidat français à la présidentielle, François Hollande, qui avait été reçu par Ahmed Ben Bella l’année dernière, a été le premier à rendre hommage à un homme qui « restera, pour les Français et pour les Algériens, l’un des symboles d’une étape décisive de nos deux pays. »

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