Site icon La Revue Internationale

Les Conservateurs à l’assaut des derniers sièges du Majlis

[image:1,l]Les Iraniens sont de nouveau appelés aux urnes, vendredi 4 mai, pour le second tour des élections législatives qui doit renouveler l’ensemble du Majlis, Parlement iranien.

Luttes acharnées pour un siège au Parlement

135 candidats, dans 18 provinces et 33 circonscriptions doivent se partager les 65 sièges du Parlement qui n’ont pas trouvé preneur au premier tour, organisé le 2 mars dernier.

Lors de la campagne législative, qui s’est tenue entre le 26 avril et le 3 mai, les candidats ont utilisé tous les moyens à disposition pour rallier les électeurs indécis. Meetings, débats, forums, affichages, rien n’a été laissé au hasard. C’est particulièrement à Téhéran, où 50 candidats se disputent 25 sièges que les luttes ont été les plus féroces.

Les opposants à Ahmadinejad misent tout sur l’économie

Comme lors du premier tour, la compétition oppose tout particulièrement les deux principales formations en course, le Front uni des Conservateurs, dirigé par l’actuel président du Parlement, Ali Larijani et qui réunit les opposants à Mahmoud Ahmadinejad, et le Front de la persistance, composé des défenseurs du président.

Grâce à leur score du premier tour, les premiers ont déjà assurés leur grande majorité au Majlis. Les partisans de l’ayatollah Khameini ont ainsi remporté au moins 180 des 290 sièges à pourvoir.

Ces derniers ont axé leur campagne autour de l’économie iranienne, en difficulté notamment à la suite des lourdes sanctions internationales pénalisant le programme nucléaire de Mahmoud Ahmadinejad. Le pays subit actuellement une inflation de 20% dégradant lourdement le pouvoir d’achat de la population.

Vers un Parlement entièrement opposé au président ?

Le Front de la persévérance, constitué en grande partie d’anciens membres du cabinet du président en place a, quant à lui, mis en lumière d’autres objectifs et fait valoir désormais le bien-fondé de sa présence au Parlement pour assurer un équilibre et une atmosphère propice à la mise en œuvre, par le gouvernement, des lois votées par les députés.

De nombreux analystes s’accordent pour affirmer que les relations entre les deux formations au Parlement détermineront sans aucun doute la performance du Parlement.

Les réformateurs n’existent plus sur la scène politique

Alors même que les Iraniens ne se sont pas encore rendus aux urnes, les discussions concernant le nom du prochain président du Parlement sont déjà en cours. Ali Larijani, actuellement en fonction, a de grandes chances d’être reconduit pour les quatre années à venir. Néanmoins la candidature de son prédécesseur, Gholamali Haddah Adel a également des chances d’être retenue.

Lors du premier tour des élections, le boycott du scrutin par les Réformateurs a permis la victoire écrasante des Conservateurs. Après le premier tour des élections, 225 sièges étaient pourvus par des Conservateurs, vidant ainsi la scène politique des Réformateurs.

Quitter la version mobile