[image:1,l] L’événement était prévu depuis plusieurs semaines. Le massacre de Houla, survenu le 25 mai dernier, lui aura donné encore plus d’impact. En ce 29 mai, ils étaient quelque 200 manifestants à avoir répondu à l’appel des associations Souria Houria et Amnesty international à manifester contre le régime de Bachar-al Assad, le dictateur syrien.
Réunis place Joachim du Bellay, à Paris, les militants avaient symbliquement recouvert la fontaine des Innocents d’un drap rouge représentant le sang des 13 000 morts recensés depuis le début de la révolte. Souria Houria et Amnesty International, qui réclament la «Liberté pour le peuple syrien », ont insisté sur la nécessité, pour la communauté internationale, d’aller au-delà de la simple condamnation de Bachar al-Assad. Estimant que seuls, un gel de ses avoirs et un arrêt du transfert d’armes depuis la Russie étaient suceptibles de faire plier le dictateur, les deux associations ont également demandé à ce que le dossier soit confié à la Cour internationale de Justice.
La communauté internationale essaie aussi de son côté d’agir par la voie diplomatique. Le directeur de l’ONU Ban Ki-moon a encore une fois exhorté le pouvoir syrien à appliquer le plan de paix en six points , mis en place par l’émissaire international Kofi Annan. Un plan qui prévoit notamment un cessez-le-feu depuis le 12 avril. Un cessez-le- feu, systématiquement violé depuis qu’il est censé être en oeuvre.
Le commandant de l’Armée Syrienne libre, opposante au régime en place a déclaré que « Si le régime syrien ne respecte pas le délai de vendredi 1er juin midi (09H00 GMT), le commandement de l’Armée syrienne libre (ASL) annonce qu’il ne serait plus tenu par aucun engagement lié au plan Annan et notre devoir serait de défendre les civils ». L’espoir d’une solution pacifique semble s’éloigner de plus en plus. Demain, une nouvelle étape sera peut-être franchie dans l’escalade de la Terreur en Syrie, si le fragile cessez-le-feu du plan Annan est officiellement rompu.