[image:1,l]« Le conflit en Afghanistan sera l’un des principaux points à l’agenda de cette rencontre » a convenu, mercredi 9 mai, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’OTAN. Plus de dix ans après le début du conflit, la question afghane est toujours au cœur des préoccupations des 28 pays membres. Cependant, elle ne préfigure pas seule en tête des priorités. L’intervention en Libye en 2011 a démontré les limites de l’Alliance Atlantique : manque de moyens de reconnaissance et de surveillance, d’avions ravitailleurs, de bombes guidées… Avec les coupes budgétaires dans le domaine de la défense, il est devenu difficile, pour les pays de l’Alliance, de maintenir leurs capacités. Seuls les États-Unis, qui représentent à eux seuls 75% des dépenses militaires de l’OTAN, le peuvent encore.
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Une gestion commune des munitions
Chargé de « transformer » l’organisation, le général français Stéphane Abrial, commandant suprême de l‘OTAN, a cherché à identifier les besoins de l’Alliance. Il insiste aujourd’hui sur la nécessité d’une gestion commune des munitions. « On peut imaginer une construction autour d’un accord entre les pays, éventuellement pour acquérir ou mettre en commun ce qu’ils ont déjà dans un dépôt unique, et partager les frais de dépôt et de maintenance », a expliqué l’officier à l’AFP. « Le gros avantage de cette initiative, c’est qu’elle concilie l’intérêt national individuel de chaque pays et l’intérêt global et collectif de l’Alliance ».
Une défense intelligente à plusieurs volets
Baptisée « défense intelligente », cette initiative devrait donner naissance à une vingtaine de projets. Certains devraient porter sur l’entraînement des pilotes d’hélicoptères et des escouades au sol, et d’autres sur la formation au conflit en zone montagneuses, dans un centre d’entraînement en Slovénie.
Crée en 1949, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) avait pour vocation initiale d’assurer la sécurité du continent européen après la Seconde Guerre mondiale. Il était notamment question de prévenir un retour de l’impérialisme allemand et de s’opposer aux tentatives expansionnistes de l’Union Soviétique. L’organisation politico-militaire est aujourd’hui chargée d’assurer la défense commune des 28 pays membres.