Site icon La Revue Internationale

Une élection pour en finir avec la révolution

egypte_elections_-_kim_chi_hoon.jpgegypte_elections_-_kim_chi_hoon.jpg

[image:1,l]Un moment historique se prépare en Égypte. Mercredi 23 et jeudi 24 mai est prévu le premier tour de l’élection présidentielle, une élection présidentielle qui doit marquer la fin de la période de transition post-révolutionnaire et tourner définitivement la page de l’ère Moubarak.

Qui pour tourner la page Hosni Moubarak ?

Tous les Égyptiens sont appelés aux urnes pour élire le successeur du raïs déchu, ayant quitté le pouvoir en février 2011 après la vague du printemps arabe.

À quelques jours du scrutin, les islamistes semblent en position de force pour confirmer leur place centrale dans la politique de la nouvelle Égypte. Après avoir largement remporté les élections législatives en janvier dernier, les Frères musulmans sont notamment donnés gagnants lors de cette élection qui leur donnerait les pleins pouvoirs sur le pays.

Entre islamistes et proches de Moubarak

L’ancienne garde d’Hosni Moubarak est également largement représentée parmi les candidats et avance un discours sécuritaire auprès d’une population qui souffre d’une insécurité grandissante et d’une crise économique, frappant de nombreuses couches de la société.

Parmi les favoris du scrutin, l’ancien chef de la Ligue arabe et ancien ministre des Affaires étrangères d’Hosni Moubarak, Amr Moussa, le dernier Premier ministre de l’ancien régime, Ahmad ChafiqAbdel Moneim Aboul Foutouh, un indépendant islamiste et Mohammed Morsi, candidat des Frères musulmans, se partagent la majorité des votes de la population égyptienne.

Quelques jours avant le verdict du procès d’Hosni Moubarak, qui sera prononcé le 2 juin, les candidats de l’ancien régime ont cherché, durant toute la campagne, à affirmer leur expérience au service du pouvoir et leur volonté de voir le pays se stabiliser après de nombreux mois de révolution.

Face à eux, les islamistes profitent de la vague de révolte qui perdure en Égypte et cherchent à confirmer leur score lors des élections législatives.

Les petits candidats cherchent leur place dans la nouvelle Égypte

Si les Frères musulmans sont appréciés des Égyptiens, notamment pour leur lutte contre l’armée, au pouvoir depuis la chute du raïs, et qui a longtemps tout fait pour retarder une élection qui verra les militaires perdre leurs prérogatives et mettre en péril un empire économique qu’il leur faut absolument préserver.

À côté des quatre favoris, les petits candidats sans moyens espèrent tout de même faire un score raisonnable pour avoir un rôle à jouer dans la reconstruction politique de l’Égypte. Parmi eux, Hamdine Sabahi de la gauche nassérienne, l’islamiste Selim al-Awa ou encore le militant des droits sociaux Khaled Ali.

Le deuxième tour de l’élection sera organisé les 16 et 17 juin si aucun parti n’obtient la majorité absolue au premier tour.

Il ne reste que quelques jours aux candidats pour poursuivre leurs campagnes électorales respectives, toutes marquées par une forte présence sur le terrain, auprès des Égyptiens, désireux de participer à la construction de leur pays.

Quitter la version mobile