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Vladimir Poutine boude l’Occident

[image:1,l]À peine quelques jours après son investiture, Vladimir Poutine boude la communauté internationale. Le président russe a annoncé qu’il ne se rendrait pas aux États-Unis à l’occasion du G8 organisé les 18 et 19 mai à Camp David.

Dmitri Medvedev remplacera Vladimir Poutine

Vladimir Poutine, de retour au Kremlin, a justifié cette décision en prétextant la formation de son gouvernement. C’est son Premier ministre et prédécesseur à la présidence, Dmitri Medvedev, qui le remplacera lors de ce voyage officiel, qui aurait dû être le premier de son nouveau mandat.

Selon une déclaration du Kremlin, Vladimir Poutine aurait téléphoné à Barack Obama afin de l’informer qu’il « ne pourrait malheureusement pas participer au sommet du G8 parce que la formation du gouvernement ne serait probablement pas terminée d’ici-là ».

Un prétexte qui sonne faux pour de nombreux analystes, à l’heure où les États-Unis condamnent vivement la répression des mouvements de contestation qui sévissent sur tout le territoire russe, à l’occasion de l’investiture du président.

Depuis quelques jours, plusieurs manifestations sont lourdement réprimées et les forces de l’ordre ont procédé à de nombreuses interpellations avec une violence remarquable, suscitant la réaction des États-Unis qui se sont dits « perturbés » par la situation politique en Russie.

Vladimir Poutine se tourne vers l’Orient

La décision de Vladimir Poutine en dit long sur les orientations diplomatiques que pourrait prendre son futur gouvernement. Si le Kremlin a confirmé la présence du président russe au G20 organisé au Mexique les 18 et 19 juin, où il devrait s’entretenir particulièrement avec Barack Obama, refuser une invitation de la communauté internationale est lourd de sens.

Le premier voyage officiel du président sera donc à destination de la Chine, au début du mois de juin, selon une annonce de Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, actuellement à Pékin pour organiser la rencontre entre les deux présidents.

Léonid Kalachnikov, chef adjoint de la Commission des Affaires étrangères de la Douma a commenté la décision de Vladimir Poutine sur la radio indépendante Echo de Moscou affirmant, « en règle générale, la première visite est effectuée dans un pays avec lequel on prévoit de développer des relations privilégiées ».

Une rancœur tenace contre les États-Unis

Vladimir Poutine préparerait donc un mandat présidentiel essentiellement tourné vers l’Orient. Une orientation nourrie par la rancœur vivace du président à l’encontre des États-Unis qu’il accuse d’avoir largement soutenu, notamment financièrement, les mouvements de contestations qui ont entouré sa campagne présidentielle, son élection et son investiture.

Élu le 4 mars et investi le 7 mai, le président russe restera donc au Kremlin afin d’achever la formation de son gouvernement, le jour où le président français, François Hollande, également fraîchement investi, ne manquera pas l’occasion de faire ses premiers pas sur la scène internationale.

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