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Bachar el-Assad veut redorer son image

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Passer pour un couple « accessible, moderne, et glamour »

Bachar el-Assad et sa femme Asma auraient employé des entreprises de Relations publiques britanniques et américaines pour être présentés, comme un couple « accessible, moderne, et glamour » rapporte le New York Times.

Ils auraient eu recours aux services de la très réputée Brown Lloyd James à un tarif de 4 000 euros le mois, lorsque Vogue préparait un papier sur la première dame syrienne en mars 2011, au moment où le régime syrien et son dictateur commençaient à prendre des mesures drastiques face à ses opposants, causant ainsi la mort de milliers de personnes.

« Il parle anglais et sa femme est belle » a commenté Andrew Tabler, un expert de la Syrie à l‘Institut Washington pour la politique du Proche-Orient, qui a également travaillé pour une association sponsorisée par Bachar el-Assad.

L’erreur de Vogue

Vogue avait initialement défendu sa position de faire un article sur Asma et celle qui l’avait rédigé, Joan Juliet Buck, avait déclaré lors du programme « All Things Considered » de la National Public Radio : « Vogue est toujours à la recherche de premières dames élégantes parce qu’elles mêlent à la fois pouvoir, beauté et élégance, et cette femme, qui n’avait jamais donné d’interview, qui était très mince et très bien habillée répondait de ce fait aux critères de Vogue ».

Néanmoins, le magazine retira l’article de son site web au printemps, indique le New York Magazine.

« Au vu des évènements de ces derniers temps en Syrie, il est devenu évident que Vogue ne partageait pas ces valeurs et ces priorités, » a déclaré la rédactrice en chef Anna Wintour au New York Times.

Les médias ne sont pas les seuls coupables

Jennifer Rubin, du Washington Post, insistait en avril 2012 sur le fait que les médias n’avaient pas été les seuls à tomber dans le piège de Bachar el-Assad.

« A Washington, c’est la politique étrangère libérale qui, pendant des années, a aimé voir Bachar el-Assad comme un acteur constructif du Moyen-Orient. C’est le Président Obama, manipulé par les critiques des conservateurs, qui s’est mis à soutenir Bachar el-Assad. C’est la secrétaire d’Etat Hillary Clinton qui n’a cessé de l’appeler un « réformiste » alors que les morts se multipliaient. »

La Syrie est connue pour sa répression envers les journalistes basés dans le pays, comme le fait remarquer le Times. Le Comité pour la Protection des Journalistes dénonce 13 assassinats de journalistes en Syrie depuis novembre 2011.

GlobalPost / Adaptation Amélie Garcia – JOL Press

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