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Censure croissante: la liberté de la presse en danger

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Une censure déguisée

Des représentants du gouvernement irakien ont annoncé, lundi 25 juin, la fermeture de 44 organes de presse pour cause de besoins « organisationnels », une décision jugée régressive dans une démocratie encore bien jeune, et que dénoncent les groupes agissant en faveur de la liberté de la presse.

L’Observatoire pour les Libertés Journalistiques, installé en Irak, a dénoncé la liste, publiée ce même jour, de médias contraints à cesser leurs activités. Parmi ceux-ci, on trouve notamment la radio en arabe Sawa, la radio « Free Iraq » du groupe Radio Free Europe/Radio Liberty, ainsi que la BBC. La commission irakienne pour les communications et médias a dit que les organisations seraient fermées car elles n’ont pas satisfait à toutes les formalités légales nécessaires. Radio Sawa, en revanche, affirme s’être enregistrée conformément aux règles, a rapporté RFE/RL.

Le directeur de l’Observatoire pour les Libertés Journalistiques, Ziyad al-Aajely, a décrit la mesure comme un «  retour en arrière, une atteinte délibérée à la liberté du journalisme en Irak. »  Le même y voit l’envoi par le gouvernement d’un message subliminal : « si vous n’êtes pas avec nous, alors vous êtes contre nous. »

Des réformes nécessaires

Le groupe a aussi fait une déclaration appelant à des réformes majeures de la Commission pour les communications et médias, accusée de donner des amendes aussi élevées que 1 600 000 000 dinars irakiens (1,37 millions de dollars) et d’utiliser des excuses et régulations vagues pour attaquer la presse.

Safaa Rabie, à la tête de la Commission, a défendu la décision de son autorité de fermer les agences : « C’est une affaire d’organisation, pas une attaque sur la presse, » a-t-il dit à AP.

Aucun groupe médiatique n’a encore dû interrompre formellement ses activités et Radio Sawa pursuit, à cet instant, ses émissions comme si de rien n’était. 

GlobalPost / Adaptation Annabelle Laferrère pour JOL Press

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