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« Flame », le nouveau virus informatique qui menace l’Iran

[image:1,l]Connu sous le nom de « Flame », le logiciel malveillant, « est actuellement utilisé comme une cyber-arme contre une série de pays », à des fins de « cyber-espionnage », selon un communiqué, publié mardi 29 mai, de Kaspersky Lab, l’un des premiers fabricants mondiaux d’anti-virus.

Un virus sponsorisé par un État

« La géographie des cibles [certains États sont au Moyen-Orient] ainsi que la sophistication de la menace ne laissent aucun doute sur le fait que c’est un État qui a sponsorisé la recherche » poursuit le spécialiste russe de la lutte antivirus.

Un potentiel d’infiltration inégalé

Détecté à la suite d’une enquête menée par l’Union internationale de télécommunications, le virus toucherait principalement l’Iran, Israël, la Palestine, le Soudan, la Syrie, le Liban, l’Arabie saoudite et l’Égypte. Doté d’un potentiel d’infiltration jusqu’ici inégalé, il serait capable d’utiliser en même temps une multitude de moyens« Une fois qu’un système est infecté, Flame commence une série complexe d’opérations », explique un expert de Kaspersky Lab. D’après le fabricant d’anti-virus, Flame permettrait à l’espion de réaliser des captures d’écran, d’enregistrer des conversations audio, et d’identifier les appareils alentours via Bluetooth.

Le recours aux cyber-armes justifié par Israël.

Le logiciel, qui ne laisse que très peu de traces, aurait été utilisé pour attaquer le ministère iranien du pétrole et le principal terminal pétrolier de ce pays. Reste à savoir par qui. Pour l’Iran, victime de plusieurs attaques informatiques depuis 2010, il va sans dire que les coupables sont à chercher du côté des États-Unis et d’Israël, ennemis déclarés du régime de Téhéran. Une hypothèse d’autant plus probable que, mardi, Moshé Yaalon, le ministre israélien des Affaires stratégiques, a justifié le recours aux cyber-armes pour contrer la menace nucléaire iranienne. « Il est justifié, pour quiconque considère la menace iranienne comme significative, de prendre différentes mesures, y compris celle-là, pour la stopper », a-t-il estimé. « Israël est en pointe dans les nouvelles technologies et ces outils nous offrent toutes sortes de possibilités. »

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