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Hosni Moubarak est dans un état critique

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Le président Moubarak sera-t-il encore vivant lorsque le nom de son successeur sera rendu publique ? On peut en douter. Deux semaines après sa condamnation à la prison à perpétuité et, deux jours après le deuxième tour de l’élection présidentielle, le raïs déchu serait entre la vie et la mort.

D’abord cliniquement mort, puis dans le coma

La première information est tombée mardi 19 juin au soir. L’agence de presse officielle Mena annonce la « mort clinique » de l’ancien président égyptien.

Rapidement, la nouvelle est démentie par de nombreuses sources médicales et militaires. On apprend alors qu’Hosni Moubarak a fait une attaque cérébrale, qu’il est dans un coma profond, que son état de santé est plus que critique, mais qu’il est toujours vivant.

Le raïs déchu est désormais entre les mains de nombreux médecins, transféré de sa prison de Tora, dans le sud de la capitale, à l’hôpital militaire de Maadi, quelques kilomètres plus loin.

Soigné dans un hôpital militaire près du Caire

La femme d’Hosni Moubarak, Suzanne, serait actuellement à son chevet.

La santé d’Hosni Moubarak fait l’objet de nombreuses interrogations depuis son incarcération. Selon de nombreuses sources, c’est à partir du moment où le dictateur a été emprisonné que sa santé a décliné. Il aurait alors commencé à souffrir de dépression, de difficultés respiratoires et d’hypertension, autant de symptômes aggravés par son refus de s’alimenter.

Lundi 11 juin, l’Égypte avait une première fois retenu son souffle, quelques jours après le verdict qui le condamnait à la prison à vie, le 2 juin. Hosni Moubarak avait fait deux arrêts cardiaques dans la même journée et avait été réanimé deux fois de suite.

Un châtiment divin

Pour de nombreux Égyptiens, la mort d’Hosni Moubarak serait comme un dernier chapitre de la révolution qui avait commencé par le chasser du pouvoir le 25 janvier 2011.

Les Égyptiens ont d’ailleurs très mal réagi à l’annonce de la condamnation de leur ancien président. Alors que le procureur général avait requis la peine de mort contre le dictateur, c’est finalement la prison à vie qui avait été prononcée, le 2 juin dernier. Une offense à la révolution et une peine beaucoup trop douce pour de nombreux révolutionnaires, avides de vengeance.

Finalement, cette mort serait considérée pour beaucoup d’Égyptiens comme un châtiment divin, selon les cris de nombreux manifestants réunis en ce moment place Tahrir où ils manifestent contre le semblant de « coup d’État » militaire opéré depuis quelques jours par les membres du Conseil suprême des Forces armées.

Après avoir dissout l’Assemblée nationale, la veille du scrutin présidentiel. Ceux-ci ont publié une « déclaration constitutionnelle » le soir de la fermeture des bureaux de vote, dimanche 17 juin. Ce texte condamné par une Égypte quasiment unanime réduit largement les pouvoirs du président qui sera élu et donne de nombreux pouvoirs à l’armée, parmi lesquels le droit de surveiller la composition de l’Assemblée constituante, un droit de véto sur la constitution qui sera rédigée et finalement, l’indépendance quasi-totale de l’armée par rapport au gouvernement.

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