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Procès Julian Assange, un feuilleton à rebondissements

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Une affaire réglée ?

La Cour Suprême, qui représente la plus haute juridiction britannique, a déclaré que Julian Assange pouvait être extradé vers la Suède. « La demande d’extradition de M. Assange a été faite légalement et son appel contre cette extradition a été rejeté » a déclaré à l’AFP, Nicolas Phillips, le juge de la Cour Suprême. Julian Assange est tombé sous le coup de la Loi sur l’EspionnageWikileaks, le site qu’il avait créé avait révélé des secrets d’État, sous la forme de milliers de rapports diplomatiques, concernant en particulier l’engagement en Irak et en Afghanistan.

Dans un « tweet » paru mardi dernier, le site Wikileaks reliait le jugement de Julian Assange à l’arrivée en Suède de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton.

« Hillary Clinton et l’équipe du département d’État arrivent à Stockholm le 3 ou 4 juin, quelques jours seulement après la décision d’extradition de Julian Assange. Difficile de croire à une coïncidence » pouvait-on lire. [image:2,l]

In extremis

Julian Assange, bien qu’il ait toujours insisté sur le fait que l’agression sexuelle dont il est accusé était un acte consenti, s’est longuement appuyé sur l’argument selon lequel le mandat d’arrêt européen, émis contre lui par le procureur suédois était invalide. En particulier car il n’a pas été rendu par un juge.

Seule « une autorité judiciaire compétente » peut délivrer un mandat d’arrêt européen, a fait valoir son équipe.
Toutefois, la décision votée à la majorité (5 voix contre 2) par la Cour Suprême a décidé que le procureur suédois était une autorité judiciaire et a donc permis d’émettre le mandat en question.

D’après le Wall Street Journal, Julian Assange aurait désormais 14 jours pour faire appel de cette décision à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Cependant, les avocats du militant australien ont fait savoir qu’il faudrait d’abord mener une objection sur le point de vue juridique de la Cour Suprême du Royaume-Uni.

Dinah Rose, l’avocate de Julian Assange a indiqué qu’une nouvelle demande serait faite, afin de rouvrir le dossier devant la Cour Suprême. Selon elle, la décision majoritaire du tribunal a été effectuée sur des points juridiques non soutenus lors de la demande d’appel.

Le juge a accepté la demande et a accordé 14 jours à l’équipe juridique de Julian Assange, afin de s’appliquer à rouvrir le dossier. Néanmoins, les chances semblent minces pour le fondateur de Wikileaks.

Global Post / Adaptation Henri Lahera – JOL Press

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