[image:1,l]Nayef ben Abdel Aziz est décédé en suisse, des suites de problèmes cardiaques, alors qu’il se trouvait dans la résidence de son frère Sultan à qui il avait succédé comme prince héritier en octobre 2011. La cérémonie de prière de la mort a eu lieu ce dimanche en présence de son successeur et de différents chefs de gouvernements.
Nayef, un prince proche des religieux
Conservateur, le prince Nayef ben Abdel Aziz était proche des mouvements religieux et la communauté internationale craignait son arrivée au pouvoir. Le choix pour le succéder de son frère Salmane ben Abdel Aziz, libéral et plus populaire, rassure sans doute, quelque peu, les pays occidentaux quant à l’avenir de leurs relations avec ce pays, premier exportateur de pétrole au monde.
Le prince Salmane désigné
Le nouveau prince héritier a été désigné par le Conseil d’Allégeance, instauré en 2006, constitué de 35 princes et présidé par le doyen des Al-Saoud et demi-frère du roi, le prince Mechaal ben Abdel Aziz. Une différence notable puisque, en 2011, le prince Nayef avait été choisi directement par le roi Abdallah.
Salmane est également souffrant
Le roi Abdallah, aujourd’hui âgé de 88 ans, est également malade et le nouvel héritier devrait rapidement prendre sa succession, même si celui-ci, son demi-frère Salmane, âgé de 76 ans est aussi souffrant et pourrait décéder avant lui.
Une lutte de pouvoir est possible
Les décès dans la dynastie se suivent et freinent la mise en place des réformes que désirent une partie de la population. Elles ont aussi un rôle néfaste sur l’influence du roi et de sa famille, au profit des fils de l’ancien roi Fayçal. La question de la succession devient épineuse à mesure que les fils du roi Abdelaziz, fondateur de l’Arabie moderne, se succèdent selon la règle de succession adelphique. A la mort du dernier représentant de la génération, une lutte de pouvoir opposera probablement les petits-fils du roi Abdallah aux fils de l’ancien roi Faysal causant probablement une certaine instabilité. Les fils du roi occupant des postes clés au sein du gouvernement, le pouvoir est aujourd’hui verrouillé et l’opposition limitée.