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La veuve d’Arafat porte plainte pour assassinat en France

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Des éléments de suspicion

Cette plainte fait suite à la diffusion début juillet par la chaine qatarie d’informations internationales, Al-Jazeera, d’un documentaire faisant état du rapport d’un laboratoire suisse établissant la présence de taux anormalement élevées de polonium, un poison utilisé par certaines agences de renseignement, sur les effets de Yasser Arafat.

Dès lors, l’Autorité palestinienne avait autorisé l’exhumation du corps du natif du Caire, enterré à Ramallah. Sa mort avait, dès qu’elle était survenue – le 11 novembre 2004 à Clamart, dans les Hauts-de-Seine en France -, provoqué de nombreuses interrogations chez les Palestiniens. Assigné à résidence par Israël depuis plusieurs années, l’homme était subitement tombé malade et les médecins de l’Hôpital d’instruction des armées Percy, où il avait été transféré, n’ont jamais réussi à identifier les causes du mal, ni à le traiter. C’est le lieu du décès de Yasser Arafat qui justifie que la plainte soit déposée à Nanterre.

Israël indirectement accusé

Si la plainte n’est dirigée, selon les avocats de la veuve de l’ex-dirigeant du Fatah, contre aucun « Etat, groupement, ou individu », ce sont clairement les Etats-Unis, mais surtout Israël et le Mossad – les services secrets de l’Etat hébreu réputés pour leurs opérations d’assassinat à travers le monde – qui sont dans la ligne de mire.  Ainsi, Souha Arafat a déclaré à Al-Jazeera : « Arafat voulait le succès de la cause palestinienne pour (la création) d’un État palestinien et c’est pour cette raison qu’ils se sont débarrassés de lui. »

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Déjà accusés au moment du décès, Israël avait nié toute implication dans la mort du dirigeant palestinien, qualifiant par la voix de son ministre des Affaires étrangères d’alors, Silvan Shalom, les allégations palestiniennes comme « scandaleuses » et « fausses ». Mais certains membres du gouvernement d’Ariel Sharon avaient en 2003 demandé publiquement l’élimination de celui qui n’était plus considéré comme un interlocuteur fiable par Ies gouvernements israéliens et américains.

La plainte doit en tous cas d’abord être validée par la justice française, qui doit déterminer si elle est territorialement compétente pour traiter ce cas, avant d’aller plus loin. C’est justement à cette fin que le dépôt de plainte s’est fait sous la dénomination « d’assassinat » et non « d’empoisonnement ». 

Ci-dessous l’interview donné à Al-Jazzera par Souha Arafat suivie d’un documentaire de la même chaîne sur la mort du leader palestinien.

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