Site icon La Revue Internationale

Tony Estanguet slalome vers un triplé historique

[image:1,l]

« Je rêve d’aller chercher cette médaille d’or »

Tony Estanguet ne veut rien d’autre que rentrer dans l’histoire. Champion olympique aux JO de Sydney en 2000  puis à Athènes quatre ans plus tard, l’objectif du Palois est de décrocher un troisième titre olympique dans la même discipline. « Je pense toujours au podium, bien sûr. Je pense que j’en ai les capacités » assure-t-il, « Je rêve d’aller chercher cette médaille d’or ».

Pagayer vers la victoire

Dimanche 29 juillet, le double champion olympique, âgé de 34 ans, s’est qualifié à Londres pour les demi-finales du slalom en canoë monoplace, avec le septième temps. Le céiste – puisque c’est bien ainsi que l’on appelle un pratiquant du canoé – tentera donc de sortir victorieux des demi-finales puis de la finale ce mardi après-midi à partir de 16h06, sur le bassin olympique de Lee Valley. Objectif : effacer ainsi le souvenir douloureux de son élimination en demi-finales lors des Jeux de Pékin en 2008

Le canoë, une histoire de famille

Originaire de Pau, Tony Estanguet s’initie au canoë-kayak de rivière dès l’âge de sept ans, suivant ainsi les pas de son père, Henri, ancien kayakiste, et de son frère aîné, Patrice, médaillé de bronze en canoë monoplace aux JO d’Atlanta en 1996. Ce « slalomeur de tous les Français » évoluera dans ce milieu familial. Il obtientra la médaille d’or olympique en 2000 avant de récidiver en 2004. Après le raté des JO de Pékin en 2008, le champion enchaînera de nouveau les victoires : champion du monde 2009, puis 2010, il sera ensuite couronné champion d’Europe en 2011.

Une grande maîtrise technique mais un adversaire de taille

Bien que le céiste français jouisse d’une grande maîtrise tecnhique, un adversaire de taille pourrait lui voler la victoire. Egalement double champion olympique, le Slovaque Michal Martikan, sacré au jeux d’Atlanta en 1996 puis à Pékin, a réalisé une « belle prestation », dimanche 29 juillet, avec le meilleur chrono lors de son second passage.

Le Palois rencontrera également sur sa route le Britannique David Florence, vice-champion olympique à Pékin, et l’Allemand Tiseris Tasiadis, champion d’Europe en titre, qui ont, eux aussi, toutes leurs chances…

Autre adversaire : la météo capricieuse prévue pour cette 4ème journée de compétition, qui pourrait contrarier les rêves de Tony Estanguet. 

Un parcours aquatique compliqué

Le parcours aquatique Lee Valley White Water – réputé difficile – n’est cependant pas un obstacle pour Tony Estanguet qui a déclaré à L’Equipe : « la famille olympique veut de gros bassins pour faire de belles images télé ! On a un peu l’habitude avec l’expérience de Pékin et le bassin de Pau. C’est un bon défi pour moi que d’être capable de m’en sortir dans un contexte proche de Pékin, mais en m’y prenant différemment », même s’il reconnaît que  « c’est très compliqué d’aller du départ à l’arrivée sans commettre d’erreurs ».

Tony Estanguet en campagne

Comme si cela ne lui suffisait pas d’être en lice aux JO de Londres, Tony Estanguet brigue également un siège à la commission des athlètes du CIO, dont l’élection est prévue le 12 août. Un double-défi pour le céiste qui reconnaît qu’être en campagne pendant la compétition : «cela prend de l’énergie ». « Mais si je ne profite pas du village olympique pour me faire connaître des athlètes, pour échanger avec eux, cela ne sert à rien de se présenter », assure-t-il. 

« Un coureur de finale »

Faisons confiance à son entraineur Sylvain Curinier qui assure que son élève est  « un coureur de finale ». Comme l’ont  prouvé les championnats du monde en juin dernier, « au moment de la finale, il (Tony) change totalement de comportement. Il devient beaucoup plus créatif». Réponse à 16h06.

Quitter la version mobile