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Il y a 15 ans, la mort de Diana bouleversait le monde

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Il y a quinze ans, le 31 août 1997, le monde découvrait à son réveil l’inimaginable nouvelle: Diana est morte. A 36 ans, la princesse de Galles, victime d’un accident de voiture dans un tunnel parisien, avait succombé à ses blessures.

La disparition de la jeune femme, la femme la plus photographiée du monde, allait causer une émotion sans équivalent aux implications considérables : même l’immuable reine Elizabeth II serait forcée d’en tirer les conséquences et la famille royale britannique – son rapport à ses sujets et au vaste monde – s’en retrouverait changer à jamais.

Quinze ans plus tard, les admirateurs de la princesse n’ont pas oublié et certains continuent à fleurir la flamme de la Liberté, mausolée improvisé, qui surplombe le tunnel de l’Alma à Paris. Mais, l’héritage de Lady Di, ce sont aussi ses deux fils, William et Harry, qui incarnent désormais l’avenir de la monarchie britannique. Ce sont eux qui, en cette fin d’été 1997, avait bouleversé le monde… 

Extraits de William fils de Diana – la vie d’un prince, de Franck Guillory

Samedi 6 septembre 1997. Londres. Difficile d’imaginer que ce grand garçon en costume croisé gris anthracite et cravate noire n’a que 15 ans. Ses joues rebondies, peut-être. Il reste droit, immobile. À ses côtés, les hommes de sa famille, trois princes et un comte, son frère, son père, son grand-père et son oncle.

« Dieu te bénisse, William, Dieu te bénisse » : une voix pleine de sanglots déchire le silence qui glace le cœur de la capitale britannique.

Tête baissée, le regard fixe, il est ailleurs. La foule est immense devant Saint James’ Palace, résidence du prince Charles. De Kensington à Westminster, près de 3 millions de personnes et, par télévision interposée, deux milliards et demi de téléspectateurs, la moitié de la population mondiale. « En cet instant, chacun accompagne par la pensée ces deux jeunes garçons alors qu’ils attendent que le cortège pénètre sur le Mall, où ils apercevront pour la première fois le cercueil de leur mère », affirme, solennel, David Dimbleby, le commentateur-vedette de la BBC.

William et Harry, son cadet de trois ans, petits-fils de la reine d’Angleterre, s’apprêtent à dire adieu à Diana, Princesse de Galles, décédée accidentellement à 36 ans…

Dimanche 31 août 1997. Paris. Sombre week-end dans la ville-lumière pour Diana. Son compagnon d’infortune, Dodi Al Fayed, l’héritier des magasins Harrod’s, de l’hôtel Ritz… Des paparazzis, mercenaires du cliché, alléchés par la promesse de gros gains, prêts à tout. Un peu après minuit, une course poursuite, Mercedes noire et horde de deux-roues. Des ceintures de sécurité non-attachées. Un chauffeur rendu fébrile par un mélange d’alcool et de médicaments, et le souci de plaire à son maître, quelle que fut l’inconscience de ses ordres. Plus vite, toujours plus vite… la descente dans le tunnel de l’Alma, la perte de contrôle du véhicule et un pilier heurté à pleine vitesse, pilier n°13.

Dodi et son chauffeur, Henri Paul, sont morts sur le coup. Transportée consciente à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Diana souffrait d’une hémorragie interne provoquée par la rupture d’une veine pulmonaire. Pendant deux heures, les plus grands chirurgiens, dépêchés à son chevet, ont tout tenté, jusqu’à ouvrir sa poitrine et lui masser le coeur à la main. En vain.

Ses dernières paroles auraient été pour ses fils : « Les garçons, les garçons… ».

Six jours plus tard, ses garçons s’apprêtent à l’escorter vers un dernier hommage à l’Abbaye de Westminster, suivis par 500 volontaires des associations qu’elle a parrainées tout au long des seize années qui se sont écoulées depuis son mariage avec le prince de Galles, le « mariage du siècle ». Un jour, elle aurait été couronnée reine, s’il n’y avait pas eu ce divorce conclu l’année précédente. Elle reste devant l’Histoire la mère d’un futur roi d’Angleterre. Le conte de fée s’est terminé en tragédie.

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