Le Sinaï : nid pour le terrorisme
L’Egypte a découvert un ennemi beaucoup plus dangereux qu’elle ne le pensait. Les terroristes qui ont pris leurs marques dans les montagnes du Sinaï ont de nombreux points forts qui leur donnent un avantage certain face à l’armée régulière. Retranchés dans les endroits escarpés de la région, ils sont bien entraînés et dirigés par des terroristes formés et venus tout droit d’Afghanistan et du Pakistan.
Aujourd’hui, Mohammed Morsi est fermement décidé à reprendre le contrôle sur le Sinaï et dans une déclaration faite lors de l’annonce de la mort des 16 soldats égyptiens, le nouveau président égyptien a affirmé que l’Egypte vengerait ses soldats.
Israël, qui voit le danger grandir aux portes de ses frontières, a immédiatement accusé les islamistes de la Bande de Gaza, largement soupçonnés d’avoir participé à l’attaque puisque les membres du commando ont été soutenus par des tirs de mortiers venus directement de la région de Gaza.
Gaza se dédouane de toute responsabilité
Alors qu’Israël met en garde une nouvelle fois l’Egypte et l’incite à renforcer la sécurité sur son territoire, le Hamas, au pouvoir dans la Bande de Gaza affirme ne pas avoir pris part à l’attaque.
« L’occupant essaie de répandre des rumeurs et de tenir Gaza pour responsable de l’attaque, et de provoquer ainsi des tensions dans les relations entre les peuples palestinien et égyptien, » a déclaré le chef des forces de sécurité du Hamas, Jamal al-Jarrah pour le ministère de l’Intérieur.
Désormais, la fragile nouvelle Egypte semble prête à faire des choix et à mettre tous les moyens dont elle dispose pour retrouver la paix sur le Sinaï. Mohamed Morsi et le Maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées et ministre de la Défense se sont rendus sur les lieux de l’attentat, lundi 6 août, quelques heures après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak ait effectué le même voyage, côté israélien.
Le calme relatif qui régnait au Sinaï est désormais en suspens, « nous jurons au nom de Dieu que nous allons venger » les 16 militaires tués au poste de frontière égyptien, a déclaré le Conseil suprême des forces armées dans un communiqué. « Les Egyptiens ne vont pas attendre longtemps avant de voir la réaction » de l’armée à cette attaque, a poursuivi le Conseil dans son communiqué.