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L’Equateur accorde l’asile politique à Julian Assange

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Les Britanniques seraient prêts à lancer un assaut contre l’ambassade d’Equateur au Royaume-Uni si ce pays refuse de livrer Julian Assange aux autorités. Jeudi 16 août, le Président équatorien s’est prononcé sur la demande d’asile politique accordé au fondateur de Wikileaks. Julian Assange, réfugié depuis deux mois dans l’ambassade équatorienne à Londres, est désormais fixé sur son sort et échappe à l’extradition.

L’Equateur doit se prononcer sur la demande d’asile de Julian Assange

Rafael Correa ne semble pas prêt à se laisser intimider par le Royaume-Uni qui voudrait utiliser une loi votée en 1987 autorisant le gouvernement britannique à intervenir dans l’ambassade équatorienne en vertu d’une limitation de l’immunité diplomatique des locaux consulaires sur son territoire.

Peu sensible à la menace, le chef de la diplomatie équatorienne a déclaré, dans une conférence de presse organisée à Quito, la capitale : « Aujourd’hui (mercredi 15 août, ndlr) nous avons reçu du Royaume-Uni la menace expresse et écrite qu’un assaut pourrait être lancé contre notre ambassade à Londres si l’Equateur ne remet pas Julian Assange aux autorités britanniques, » a déclaré Ricardo Patino. « L’Equateur rejette de la manière la plus énergique la menace explicite » du Royaume-Uni, a-t-il ajouté.

Première étape en Suède avant d’affronter la justice américaine ?

La diplomatie équatorienne condamne également fermement la volonté de Londres de violer la Convention de Vienne et ce malgré la loi de 1987 mise en avant par les Britanniques. « La position qu’a adoptée le gouvernement de Grande-Bretagne est inadmissible, tant du point de vue politique que du point de vue juridique. […] Une entrée non autorisée dans l’ambassade d’Equateur serait une violation flagrante de la Convention de Vienne, » a déclaré Ricardo Patino.

La décision de l’Equateur a été rendue publique jeudi 16 août à 7 heures (heure locale, 14h, heure de Paris).

Julian Assange risquait d’être extradé vers la Suède où l’attendent plusieurs accusations de viol et d’agressions sexuelles. Mais ce n’est pas cette menace qui l’inquiète principalement. Après ces condamnations, le fondateur de Wikileaks redoute d’être transféré, dans un second temps, aux Etats-Unis ou la révélation de quelques 250 000 télégrammes diplomatiques qui avaient mis à mal les relations des Etats-Unis avec de nombreux pays pourraient bien faire l’objet d’une plainte de la part de l’Etat américain. Une affaire dans laquelle il pourrait être passible de la peine de mort.

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