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Pussy Riot mise sur l’art pour combattre Vladimir Poutine

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Les Pussy Riot condamnées pour blasphème ?

Maria Alyokhina, Yekaterina Samutsevich et Nadezhda Tolokonnikova pourraient être condamnées pour blasphème. Les trois membres du groupe de musique punk-rock russe, féministe, sont poursuivies en justice par l’Eglise orthodoxe pour avoir chanté en mars dernier une prière réclamant le départ du président Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, puis avoir posté la vidéo en ligne sur le site de partage YouTube.

Les martyrs de l’opposition à Vladimir Poutine

Robes légères et collants, le visage caché par des cagoules colorées, les Pussy Riot savent se faire remarquer et leurs photos ont rapidement fait le tour du monde après leur arrestation il y a maintenant cinq mois. Pourtant, si les jeunes femmes – dont deux ont des enfants en bas âge –  soient devenues des martyrs, aux yeux de l’opposition et une cause internationale pour les ONG on ne connaît que peu de chose d’elles.

Le punk-rock au service du féminisme

Dans les faits, Pussy Riot n’est pas un groupe de musique au sens strict du terme. Chacune de leurs cinq vidéos ne sont que des montages d’interprétations mimées de musique punk recouvertes de paroles à caractères provocatrices. Le mari de Tolokonnikova, Piotr Verzilov, devenu le porte-parole du groupe de musique, définit Pussy Riot comme une équipe d’artistes – réunissant 20 activistes – voulant faire changer la société russe pour que les femmes aient réellement une place dans la vie politique du pays, aujourd’hui, de leur point de vue, très sexiste. L’action de mars dernier faisait écho au sentiment anti-kremlin qui règne en Russie depuis l’élection de Vladimir Poutine à la tête du pays.

Pussy Riot « c’est une histoire d’art »

Pussy Riot n’est pas une exception en Russie. Le groupe est issu d’un plus vaste mouvement de guérilla artistique appelé Voina – Guerre en russe – dont les acteurs ont établi leur notoriété sur la transformation subversive d’installations publiques et des performances artistiques à caractère politique. Pour Verzilov « c’est une histoire d’art […] l’art est la façon la plus juste, la plus brillante et la plus efficace d’exposer un problème aux yeux du grand public ».

Global Post / Adaptation JOL Press

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