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A la rentrée, les uniformes reprennent également le chemin de l’école. Considéré comme désuets et conformistes il y a quelques années, les écoles sont de plus en plus nombreuses à choisir d’uniformiser la tenue vestimentaire de leurs élèves.
Au Royaume-Uni, l’uniforme est roi
Si la France n’a pas encore sauté le pas, nombreux de ses voisins européens, comme ailleurs dans le monde, ont misé sur l’uniforme pour régler nombre de problèmes classiques dans les écoles.
Après avoir longtemps banni l’uniforme des bancs de ses écoles, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne décide de retenter l’expérience. L’Italie est dans le même cas, après avoir longtemps rappelé la période fasciste au souvenir des Italiens, ces derniers relancent le débat depuis plusieurs années.
Le Royaume-Uni est bien connu pour ses célèbres écoles privées où l’uniforme impeccable est roi. Chaque école a sa tenue et environ 80% des écoles du pays conservent cette tradition depuis de nombreuses années. Pour les élèves, qui sont habitués à revêtir la tenue traditionnelle de leur établissement scolaire jusqu’à leur 18 ans, l’uniforme est un signe de fierté et d’appartenance. Que les écoles soient publiques ou privées, les Britanniques misent sur l’uniformité des tenues vestimentaires comme gage d’égalité sociale et de paix dans les cours de récréation.
Entre écoles publiques et privées
L’Australie conserve également une longue tradition de l’uniforme. Comme au Royaume-Uni, les écoles publiques et privées ont chacune leurs codes. S’ils sont généralement plus stricts dans le privé, ils ne demeurent pas moins un grand signe de fierté pour les élèves. Arrivés en dernière classe de leur cycle scolaire (CM2 et 3ème), les élèves ajoutent un élément différenciateur sur leur uniforme afin de témoigner de leur prochain passage dans le monde supérieur.
Les écoles publiques des Etats-Unis n’exigent pas, dans la plupart des cas, le port de l’uniforme, mais de nombreux codes vestimentaires sont généralement établis. Ils réglementent notamment la longueur des jupes des filles et le style général de la tenue des élèves.
L’uniforme est en revanche beaucoup plus courant dans les écoles privées et ressemble de très près aux codes vestimentaires britanniques : vestes, blazers et cravates.
L’uniforme banni des écoles françaises
En France, les années 60 ont définitivement mis un terme à l’utilisation d’uniformes dans les écoles. A quelques exceptions près, les élèves ont une liberté vestimentaire totale dans les écoles françaises. Pourtant, les problèmes récurrents qui font le quotidien des cours de récréation, inégalités sociales, guerre des marques, racket, font revenir les avantages de l’uniforme dans le débat public.
La question avait été lancée lorsque Xavier Darcos était ministre de l’Education, entre 2007 et 2009, sous le mandat de Nicolas Sarkozy.
Au cours d’une visite à la City of London Academy, une école du sud de Londres, le ministre avait estimé que l’uniforme représentait « un facteur d’intégration » pour les élèves. « Si […] l’uniforme est sous forme d’un tee-shirt siglé qui signale l’appartenance à l’établissement, je pense que ça a beaucoup d’avantages, ne serait-ce que parce que ça supprime les différences visibles de niveau social ou de fortune, et que ça met tous les élèves dans une situation d’égalité par rapport aux autres. »
Arguments et contre-arguments
En effet, les partisans du retour de l’uniforme à l’école avancent souvent les arguments de l’égalité des chances et de la réduction de la violence pour appuyer leurs idées. Certains estiment d’ailleurs que l’uniforme permettrait une meilleure réussite scolaire dans les écoles.
Face à eux, les arguments sont également nombreux pour affirmer que l’uniforme nuirait à l’expression de la personnalité des enfants, séparerait l’école du monde réel en l’enfermant dans un corps considéré par certains comme « militaire ». Le coût, souvent élevé, de la tenue imposée est également, pour certains, une raison de plus de ne pas laisser revenir l’uniforme dans les écoles.
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